Priest. (réalisé par Scott Steward)
Ne vous faîtes pas prier: fuyez!
Il y a des films qu'on visionne sans grande conviction parce qu'il faut bien en choisir un. Ce fut le cas de ce Priest. Préjugés ou non, le résultat est vraiment calamiteux.
Un monde futuriste apocalyptique. Les vampires sont les ennemis de l'Humanité depuis le début des temps. Ces derniers ont gagné la guerre grâce à leurs armes secrètes: les prêtres (sic). Depuis lors, les vampires sont parqués dans des camps et les humains vivent dans des villes géantes contrôlées par l'Église. Mais la guerre est loin d'être terminée...
Adaptation du manga sud-coréen éponyme, le film prend des libertés énormes avec l'univers original: vampires, monde apocalyptique... De quoi faire hurler les fans. Fourre tout foutraque et ennuyeux, le film tente de recycler des influences diverses et peu conciliables. Quelques SFX clinquants pour le design des monstres à la Je suis une légende, ville futuriste aliénante à la Blade Runner, combat sur un train fou à la Wild Wild West. Il pioche par-ci par là dans les succès d'antan (autant au niveau visuel que scénaristique) mais n'en tire rien de transcendant ou au moins intéressant. Les personnages sont ennuyeux, l'histoire somnolente et les dialogues enfoncent le clou de la nullité: «la guerre c'est mal, ça change les hommes. Oui mais moi j'ai grandi dans la pauvreté et ça change les hommes aussi». Ouch la claque! Et je ne caricature qu'à moitié... Les acteurs font ce qu'ils peuvent pour sauver les meubles mais c'est peine perdue. Au niveau thématique, ce n'est guère plus profond. Le fanatisme religieux mélangé à la dénonciation du racisme avec une pointe de réflexion sur le devenir des vétérans ne fait pas d'étincelles.
Un film ennuyeux et déjà-vu. Tout y est plus mauvais qu'ailleurs. A oublier.
Note: