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Val-de-Reuil conserve son triple A

Publié le 25 septembre 2011 par Gezale
Un lecteur attentif m'interroge sur un article de Libération consacré aux emprunts toxiques des communes et notamment ceux qu'auraient contractés Val-de-Reuil. Le maire de cette commune lui répond : 
« Le journal Libération a publié un document de travail vieux dedeux ans, interne à Dexia, la banque des collectivités locales, déjà publié (ce qui devrait entraînerune action judiciaire de la banque contre le journal), indiquant que 5 500collectivités, soit 15% des communes françaises, auraient contracté desemprunts toxiques entre 1995 et 2009. Val-de-Reuily apparaît à tort. Plusieurs faits méritent en effet d’être rappelés quiviennent contredire cette information et confirmer que Val-de-Reuil conserve auprès de tous ses partenaires une note triple Aen raison de son désendettement massif, de la non augmentation de ses impôtsdurant la dernière décennie et de la qualité de ses investissements. 
1/ Val-de-Reuil s'est désendettéemassivement depuis 10 ans et continue de le faire. Supérieure à 60 millionsd’euros à la fin des années 1990, la dette de la ville a été ramenée à 37millions d’euros aujourd’hui, soit une diminution de 23 millions d’euros. Cechiffre est donc sans comparaison avec le risque évoqué par Libération (7 millions d’euros). Lespremiers éléments pour 2011 montrent que cet encours devrait encore diminuer.
2/ Val-de-Reuila diversifié les banques auprès desquelles sa dette a été souscrite. Elle est moinsdépendante de Dexia, son banquier historique et autrefois du fait de l'Etatunique. 35% de ses prêts proviennent désormais de trois autres établissements(Crédit agricole, Caisse d’épargne, Société générale) qui permettent à lacommune de faire jouer la concurrence entre ses bailleurs. 
3/ Val-de-Reuila sécurisé l’ensemble de ses emprunts. 50% d’entre eux sont dorénavant à taux fixes contre10% voici quelques années.
Leséléments cités par le journal sont donc véritablement anciens. Ils remontent à 2009 etcorrespondent d’autant moins à la situation actuelle qu’ils n’ont jamais étéexacts. La somme de 7 millions d’euros évoquée par Libération représente une indemnité éventuelle de sortie des empruntssouscrits auprès de Dexia. Ceux-ci ayant été renégociés au bénéfice de laville, jamais cette clause n’eut à s’appliquer.
Deuxemprunts sont cités par l’enquête deLibération.L'un établi sur un différentiel de taux longs et de taux courts et portant surun montant de 10 millions d’euros : il a été entièrement« capé » et sécurisé à un taux de 3,5% fixe. L'autre a été souscrit àhauteur de 12,5 millions d’euros et sa rémunération est établie sur undifférentiel de taux de change entre le yen et dollar : il a été égalementsécurisé jusqu’à 2013 et lui aussi « capé » pour se prémunir d’uneéventuelle hausse des taux. Ce dernier produit n’aurait comporté une part dedangerosité que si le dollar avait valu 92 yens. A titre d’indication, il envaut 77 aujourd'hui.
Larenégociation de ces deux emprunts est intervenue en juin et juillet 2011. La Ville a eu pour interlocuteurs directs M.Jean-Luc Guitard, Directeur Public Dexia France et M. Yann Cougard, Directeurrégional de la banque. La part de chance(ou le coup de génie ?) de la Ville est d'avoir réussi à renégocier cesemprunts dans un calendrier qui lui a fait tenir ses discussions avec Dexia aumeilleur moment (alors que les crises conjointes de la Grèce et de l’europaraissaient s’atténuer et avant qu’elles ne reprennent l’ampleur que l’onconnaît aujourd’hui et qui rend l’argent à la fois rare et cher pour les collectivitéslocales). Val-de-Reuil aborde ainsi 2012avec sérénité et solidité. Ce n’est malheureusement pas le cas de toutesles collectivités, y compris dans l’Eure.
Cette renégociation est d’autant plus fructueusequ’elle s'est faite sans pénalités niallongement de remboursement. Il est donc profondément exact de dire que Val-de-Reuil n'emprunte pas pour augmenterson encours de dette mais simplement pour refinancer à des conditionsmeilleures la dette qu’elle a héritée du passé.
Lasituation financière de la ville est parfaitement saine et ne souffre d'aucunemprunt toxique.Elle est considérée par les banques comme unedes meilleures signatures normandes et a été à plusieurs reprises ces dernières années désignée comme la commune la mieux gérée du départementpar l'agence « Public System ». C’est un titre qu’elle espère encoreobtenir pour 2011 et 2012, voire au-delà. »
Marc-Antoine JametMaire de Val-de-Reuil

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