genre: drame
année: 2006
durée: 1h40
l'histoire: De retour de vacances, Lili, 19 ans, apprend par ses parents que Loïc, son frère jumeau, a quitté la maison suite à une violente dispute. Lili finit par se persuader qu'il lui est arrivé quelque chose et part à sa recherche.
La critique d'Alice In Oliver:
Je Vais Bien, Ne T'En Fais Pas, réalisé par Philippe Lioret en 2006, est d'adaptation d'un roman éponyme d'Olivier Adam.
Difficile d'évoquer ce drame sans raconter l'histoire. Attention, SPOILERS ! Lili (Mélanie Laurent), 19 ans, est de retour chez ses parents.
Son père (Kad Merad) lui apprend que son frère jumeau, Loïc, est parti du domicile familial suite à une violente dispute.
Les jours passent et aucune nouvelle de Loïc. Très vite, Lili est persuadée qu'il est arrivé quelque chose à son frère.
Elle commence alors un long périple à travers la France, à la recherche de pistes qui pourraient lui donner des informations sur son frangin.
Difficile d'en dire plus sur le scénario, le film de Philippe Lioret donnant son ultime révélation dans le dernier quart d'heure.
Au niveau des thématiques, Je Vais Bien, Ne T'En Fais Pas aborde les notions de deuil, de la mort, des tabous qui entourent la disparition d'un être proche et les cicatrices familiales. En évoquant ces mêmes thématiques, vous aurez sûrement deviné la chute finale de ce drame...
Mais peu importe, Philippe Lioret aborde son sujet avec finesse, tout en établissant un parallèle entre les liens qui unissent Lili à son frère.
Au niveau de la mise en scène, le film est assez sobre et évite de sombrer dans le mélo pathologique. Toutefois, la musique, signée par le duo Aaron, est trop souvent utilisée et finit par plomber un peu la tonalité du long-métrage.
Ca fait un peu: "allez-y, pleurez ! Ce film doit forcément vous toucher ! Vous êtes obligés d'aimer !" Bah désolé, et au risque de passer pour un être insensible, je n'aime pas vraiment ce film, sans pour autant le détester non plus.
Au niveau des acteurs, Mélanie Laurent est la star du film. Ce sera d'ailleurs ce drame qui révèlera l'actrice au grand public.
C'est probablement la dimension familiale qui a touché les spectateurs plutôt que la performance de la jeune interprète, un peu effacée et monolithique.
En vérité, son personnage est peu intéressant. C'est juste une soeur à la recherche de son frère et qui va tout faire pour connaître la vérité.
En vérité, la mention très bien revient surtout à Kad Merad, moins agaçant qu'à l'accoutumée, et qui apporte une vraie sensibilité à son personnage. C'est d'ailleurs lui la clé de l'histoire.
Bref, pas de quoi sauter au plafond devant ce drame très surestimé, et terriblement français. Finalement, Je Vais Bien, Ne T'En Fais Pas est typique des productions hexagonales du milieu des années 2000.
Pas nul, plutôt regardable mais assez vain en fin de compte.