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Easy seeing

Par Videopaper
Easy seeing

J’ai été voir «La nouvelle guerre des boutons», par devoir familial, car une partie de ce film avait été tourné à Blesles village natal de mon grand père paternel et qu'en juillet, durant le tournage de ce film, une grande réunion de famille réunissait, en ce lieux de racines familiales, tous les cousins et cousines de la branche «blesloise» de la famille.

Film à l’eau de rose, lisse, sorte de catalogue de scènes mise bout à bout, jeux d’acteurs attendus. Paysages de carte postale. Filmé en pellicule. Esthétisme convenu : quand Lebrac saute par la fenêtre de sa chambre par une belle soirée d’été et court dans le champ de blé, mouvement ascendant de grue, étalonnage avec dominante orange.... Comment peut on appeler cela une image ?

Dans l’industrie cinématographique le Directeur de la Photographie devrait s'appeler «Responsable Produit», car son rôle n’est plus de créer l’image, mais de la faire correspondre à l’esthétique du marché . Celle du cinéma marchand, distributeur d'émotions, diffuseur d’images prêtes à regarder, fournisseur d'audience pour la publicité télévisée. Les aéroports ont leur musique «easy listening», les multiplex leur «easy seeing». Et le regard s’enfuit. Comme je suis loin de tout cela.


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