Quel avenir pour les vieux entrepôts de la ville de Rufisque

Quel avenir pour les vieux entrepôts de la ville de Rufisque ? C’est la question qui taraude l’esprit de bon nombre de Rufisquois au moment où la jeunesse manque d’espace de jeu. Considéré comme les derniers héritages de la période coloniale, ces vieux entrepôts situés au bord des cotes de l’atlantiques sont aujourd’hui laissé à eux même sans aucune forme d’entretient. Mais ses derniers jours, depuis l’annonce d’un projet de réhabilitation de ces entrepôts par l’équipe municipale de la ville, les discussions vont bon train. De l’avis des rares occupants de certains entrepôts, il est hors de question pour eux de quitter ces vieilles bâtisses. Mécanicien d’auto, Gor Séye a installé son garage mécanique depuis maintenant 15 ans dans un vieil entrepôt jouxtant la mer. Il juge inacceptable tout projet visant à les exclure des vieilles bâtisses. « Nous travaillons ici depuis plusieurs années et nous avons même crée des emplois. Comment se fait-il du jour au lendemain qu’on nous annonce un projet de réhabilitation de ces bâtisses sans songer à notre recasement ? Je trouve cela anormal. »

entrepot transformé en atelier de mecanique auto

Pour les populations de Keury Kao, quartier qui abrite  la plupart des vieilles bâtisses, ce projet est le bienvenu. Et permettra au moins de régler la situation d’insécurité qui règne depuis plusieurs années. Barou Ndiaye riveraine de ce quartier ne cache pas sa satisfaction à l’annonce d’une initiative visant à réhabiliter les vieux entrepôts. « C’est une bonne nouvelle pour nous les riverains de Keury Kao. Les vieux entrepôts ont longtemps été là sans entretient. Les réhabiliter, pour en faire des centres socioculturel pour les jeunes est salutaire » confie Barou Ndiaye actrice de développement. En attendant, la concrétisation de ce projet, les nombreux entrepôts de l’époque coloniale continuent d’être un abri pour les sans domicile fixe de la ville et aussi un repère de bandits.