A partir de jeudi, les Jeunes de l'UDB seront à Brest pour promouvoir la première édition d'un petit festival qu'ils lancent.
Quelques mois de boulot pour offrir au public un panel varié d'activités. Cette année, nous voulions un truc modeste, mais ça a de la gueule malgré tout.
Jeudi 29 septembre
Ça commence par une table ronde intitulée: « l’insertion civique et sociale des migrants en Bretagne et leur contribution à la vie de la cité ». ça se passe à Brest, dans la salle de conférence de la maison des syndicats, rue de l'Harteloire (centre-ville). A partir de 20h. Cette soirée est co-organisée avec la section de Brest.
Pourquoi cette table ronde ?
Par ailleurs la Bretagne, qui fut longtemps et jusqu’il y a peu une terre d’émigration sous la contrainte
des nécessités économiques, est devenue depuis 20 à 30 ans, du fait de son rattrapage économique, une terre d’immigration. C’est un phénomène qui tend à s’accélérer avec l’arrivée de 25 à 30.000 nouveaux résidants chaque année. Ces nouvelles populations sont principalement d’origine française ou européenne (britannique particulièrement) mais elles sont aussi d’origine extra-européenne.
Dans ce contexte l’organisation du dialogue interculturel dans nos villes est une nécessité absolue pour résister à la montée de certaines formes d’intolérance et redonner tout son sens au mot fraternité.
4 intervenants dont Angelina Etiemble, sociologue, grande spécialiste des migrations en Bretagne, y compris dans leur dimension historique. Auteur notamment, avec Anne Morillon, d’une « Histoire de l’immigration en Bretagne », Le Temps éditeur (Nantes), 2011.
Vendredi 30 septembre
Au cinéma les Studios. Projection du film "Même la pluie", réalisé par Iciar Bollain, écrit par Paul Laverty, scénariste de Ken Loach. Avec Gael Garcia Bernal.
L'histoire: une équipe de cinéma débarque à Corachamba pour y tourner un film sur la colonisation espagnole au XVème siècle. Le héros de leur film n'est autre qu'un leader syndical qui lutte contre la privatisation de l'eau dans son pays. Partagé entre leur idéal de liberté et les besoins de leur film, les riches réalisateurs finissent par laisser faire la colonisation contemporaine du capitalisme sur les peuples. Un film riche et complexe à voir par tous les militants politiques ou associatifs!
Ce film, les Jeunes de l'UDB ont décidé de le passer eut égard à l'accaparation actuelle des marchés publics par les multinationales notamment en ce qui concerne l'eau. La soirée sera suivie d'un débat avec la salle animé par... moi (!!!), Rédacteur en chef du journal Le Peuple breton.
Par ailleurs, une lecture de haïkus traitant du sujet sera faite par Alain Kervern, spécialiste du haïku en France. Les lauréats du concours organisé par le Peuple breton cet été seront désignés à cette date.
Samedi 1er octobre matin
Le débat portera sur les inégalités hommes/femmes et la situation actuelle de ces dernières. Nous aborderons ceux-ci à travers 4 situations qui sont celles du monde du travail, de l'école, de la sphère privée et de la sphère publique (politique...).
Pour cela, les Jeunes de l'UDB ont invité plusieurs personnes, dont Ninnog Latimier qui a traduit en breton le fameux "Monologues du Vagin". Cette pièce de théâtre créée par l'Américaine Eve Ensler est un recueil de témoignages de femmes à propos de leur rapport à leur vagin. C'est l'occasion de constater le chemin qu'il reste à parcourir jusqu'à l'égalité des sexes et est également un bel hommage aux femmes.
Samedi 1er octobre après-midi et soir
Le gros du festival, c'est le samedi soir avec un apéro concert et fest-noz. L'invité d'honneur est le groupe Digresk (décroissance en breton), un groupe d'électro-fest-noz qui décape, mais aussi Gimol Du Band.
En apéro, la fanfare Kar ha pistouilh et parmi les groupes le jeune groupe de fest-noz Kalon laouen ainsi que Kerloa.
Il y aura des stands associatifs: Redadeg, 44 = BZH, Ai'ta, Divers Genres, Peuple breton evel just et beaucoup d'autres dont je ne me souviens honnêtement plus. Il y aura aussi de la petite restauration et des bières bretonnes avec l'association Bar'z art Breizh.
Voilà, donc, si vous êtes libres, si vous habitez dans le coin (ou non d'ailleurs), si vous voulez nous rencontrer, c'est pas si compliqué. Pour ceux qui veulent faire tout le festival, ça coûte que dalle: 3€ le ciné et 6€ le concert.