Certains disent qu’il n’y a pas de coïncidence. Je ne sais trop ce qu’il faut en penser, mais c’est assez extraordinaire que la Diva aux pieds nus, Cesária Évora, ait décidé de mettre un terme (provisoire ?) à sa carrière alors même que pour la première fois de ma vie, je découvrais le Cap-Vert ! Il m’étonnerait bien qu’il faille y voir le moindre passage de témoin ! Le lien avec le décès – au même moment – du premier Président du Cap-Vert (1975-1991), Aristides Pereira, est sans doute plus vraisemblable, quoique peu probable !
Ces hypothèses gratuites n’ont pas grande importance. Ce qui importe, c’est que ce pays continue à se dresser fièrement en plein Océan Atlantique en cherchant à maximiser son développement. C’est un de ces pays émergents, et il le mérite bien.
En ce qui me concerne, m’y rendre fut pour moi une belle leçon d’humilité, en toute simplicité. J’y arrivais avec un statut d’« expert », mais j’ai souvent pu me rendre compte que l’expertise n’était sans doute pas du côté qu’on penserait a priori. C’est toujours une belle découverte, qui incite à progresser, même si sur le moment cela met quelque peu mal à l’aise.
L’histoire n’est pas finie… et j’y reviendrai certainement. Pour le moment, je retiens la fierté du phare situé à l’entrée du port de Praia. J’ai toujours été subjugué par les phares, par cette manière altière de se dresser face aux vents et à la mer, pour servir de signal de ralliement ou de rempart contre l’échec. Un phare nous apprend toujours tant de choses sur nous-mêmes, sur la nature, sur les hommes. Il ne faut pas qu’ils soient immenses : il leur suffit d’ériger leur humble superbe pour qu’on perde tout dédain ou toute arrogance. La vérité du phare est d’éclairer !