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Test de Driver : San Francisco

Publié le 24 septembre 2011 par Axime
Test de Driver : San Francisco

Parus sur PlayStation et PC, les deux premiers épisodes de Driver nous proposaient un gameplay centré uniquement sur la liberté de conduire. Le troisième volet sorti en 2004 cédait lui à la mode Grand Theft Auto en nous proposant pour la première fois des phases à pieds. Ce volet très critiqué à cause de nombreux points noirs comme le gameplay une fois sorti de la voiture et l'intelligence artificielle des ennemis à la ramasse fit voler en éclat la très bonne réputation de la franchise Driver, mais Ubisoft a su attendre un moment avant d'annoncer un nouvel opus, toujours développé par Reflections. Après avoir parcouru Miami, Los Angeles, San Francisco,New York, Chicago, Las Vegas, La Havane, Rio, Istanbul et Nice, nous allons revenir du côté de la faille de San Andreas avec ce nouveau Driver, le premier sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC.

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Un scénario fou


John Tanner est de retour dans de nouvelles aventures qui se déroulent dans les années 70 et ce, six mois après la fin de Driver 3. L'un de ses pires ennemis, Jericho, est enfin en prison mais lors de son transfert vers le tribunal pour son jugement définitif, l'homme reçoit l'aide de complices afin de s'échapper de son fourgon blindé. Complètement choqué, Tanner tente de le rattraper, mais est victime d'un terrible accident qui le plonge dans le coma, justifiant de ce fait tous les délires de Driver : San Francisco comme l'utilisation du Shift et le fait que des bolides de toutes époques se côtoient sur les avenues, rues et ruelles du terrain de jeu. En clair, le scénario se déroule dans la tête de Tanner. Quoi qu'il en soit, Jericho est libre et vous devrez le retrouver par n'importe quelle méthode. Pour cela, la vaste carte de San Francisco s'agrandira au fur et à mesure de vos missions, tout comme le nombre de véhicules pour obtenir au final un total de 150 engins aux caractéristiques bien différentes définies par la vitesse, la résistance et la tenue de route. Au sein de cette célèbre ville, vous allez pouvoir déclencher les missions principales, mais aussi prendre part à une multitude de défis classés en plusieurs catégories. Que ce soit des courses, des cascades, des poursuites ou encore des fuites, vous allez en avoir pour votre argent. Justement, la monnaie locale est en fait représentée par des points de volonté qui vont vous permettre d'acheter des voitures dans les garages et ainsi densifier la circulation ou encore d'acquérir des améliorations comme un turbo de plus en plus long, une régénération de votre barre de dégâts plus rapide, un radar détectant les objets importants de plus en plus performant ou bien la possibilité de charger sur un véhicule. Ces améliorations coûtent assez chères, mais en effectuant les quêtes annexes vous pourrez toutes vous les procurer en une seule partie afin de vous rendre la tâche un peu plus facile, mais pas pour autant simplissime. Si vous connaissez un peu la typographie de la ville de San Francisco, vous devez savoir que certaines rues sont sujettes à des courses poursuites mémorables où les voitures s'apparentent à des kangourous tant le dénivelé est parfaitement adapté à ce style de jeu.

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Le shift, un éclair de génie
Au niveau du gameplay, Driver propose une conduite orientée arcade mais qui demande tout de même beaucoup de technique, notamment dans l'art de maîtriser les dérapages et l'utilisation à bon escient du turbo puisque sa capacité est limitée de deux à cinq secondes suivant vos améliorations. Rassurez-vous, les bolides se manient avec plaisir tout au long du jeu, mais il faut avouer que l'on aurait aimé une différence un peu plus franche entre le maniement des différents véhicules. Bien entendu, la différence entre un camion et une voiture se fait sentir, mais dans une même catégorie, on a l'impression que c'est exactement le même maniement. Ce qui est certain c'est qu'avec les plus rapides, l'impression de vitesse est grisante et slalomer dans le trafic est un défi de taille pour ne pas voir sa voiture se détruire grâce à un ralentit assez classe. D'ailleurs, sachez que la déformation de la carrosserie est satisfaisante avec en point d'orgue la satisfaction de voir le pare-brise de votre adversaire se briser en mille morceaux. Par ailleurs, plusieurs vues sont proposées afin de contenter tous les joueurs, il y a même la célèbre caméra action totalement injouable puisqu'elle change de plan systématiquement, mais très sympathique à regarder. Notez que la vue intérieure est jouable et que l'animation des mains et du volant est très convaincante.
Passons maintenant à la grande nouveauté de ce quatrième volet, le shift. Cette fonction facile à manier vous permet à n'importe quel moment de sortir votre conscience du véhicule afin de rentrer dans l'esprit d'une autre personne (des dialogues amusants se déclenchent lorsqu'il y a un passager nous faisant ainsi totalement rentrer dans vie privée des gens et Tanner ne se gêne pas pour les déstabiliser verbalement) ce qui permet de contrôler n'importe quel engin de la carte. En clair, la caméra prend de la hauteur (il y a trois niveaux de zoom à débloquer) et vous avez vue sur la ville afin de choisir votre prochaine destination matérialisée par le choix d'un véhicule. Cette possibilité peut paraitre un peu déroutante au départ mais elle est très bien insérée dans le scénario farfelu qui vous est proposé et se révèle finalement jouissive, permettant à Driver d'être original dans un genre surbooké par des concurrents tels que Burnout, Midnight Club ou encore Need For Speed. On pouvait craindre le pire sur le papier mais au final le shift est un atout majeur avec lequel vous pouvez par exemple prendre possession d'une voiture venant en sens inverse afin de percuter votre adversaire pour le voir stopper sa course en tête ou encore si vous sortez de la route pour prendre possession d'un bolide mieux placé. Sachez aussi que la jauge de dégâts peut être réduite à néant à force d'acharnement, mettant le pauvre pilote hors concours.

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Une réalisation classique
Graphiquement, Driver : San Francisco est de manière générale de bonne facture même si rien d'exceptionnel n'est à remarquer. La ville de San Francisco propose plusieurs quartiers aux ambiances bien différentes. Ainsi, que ce soit le centre ville, l'autoroute, le port, le quartier chinois, la zone industrielle ou encore la zone agricole, vous prendrez plaisir à parcourir ces lieux. Concernant les véhicules, c'est le même constat puisque leur modélisation est satisfaisante mais rien ne vous fera grimper au rideau. Du côté de la bande-son, de nombreuses musiques de qualité sont proposées et vous pouvez changer de chanson à n'importe quel moment grâce à la croix directionnelle, si l'une d'entre elles ne vous plait pas. Quoi qu'il en soit, vous pourrez vous promener sur The Prodigy, The Cure, The Black Keys, Aretha Franklin, Jamiroquai, DJ Shadow ou encore Beastie Boys.
C'est dans cette ambiance agréable que vous effectuerez les missions principales du mode solo, pour un total qui ne dépassera pas les huit heures. En y ajoutant les nombreux défis, le soft arrive toutefois à atteindre les vingt heures sans aucun mal. Bien entendu, pour compléter le solo, du jeu en ligne est proposé par Ubisoft et celui-ci a parfaitement été pensé afin de donner plus de profondeur à Driver. Outre la possibilité de conduire librement sur la carte de San Francisco, plusieurs modes de jeu sont à relever : Sprint, pistage, chasse au trophée, élimination... et il y a même la possibilité de jouer en local via l'écran partagé. Mais revenons un peu au online puisqu'au fur et à mesure que vous augmenterez de niveau, vous gagnerez des pouvoirs (shift, réparation...), mais aussi des icônes et des voitures que vous pourrez utiliser pour ces nombreux modes. Par ailleurs, avant chaque épreuve, vous devrez prendre part à des qualifications afin de déterminer votre place sur la grille de départ. Celles-ci se matérialisent par un objectif commun comme drifter le plus possible ou faire tomber un maximum d'objets. Enfin, sachez que le mode Réalisation fait son retour pour les cinéastes en herbe qui souhaitent montrer leurs exploits au monde entier.


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