Ce qui passe pour un film évenement en France n'est rien d'autre qu'une biopic célèbre classique succèdant ainsi à Ray Charles, Johnny Cash, June Carter, Truman Capote, Erin Brokovitch, Aileen Wuornos et Virginia Woolf. Comme toujours, le film est efficace, l'acteur, enfin l'usurpateur, est admirable. Et hop, l'oscar est attribué. Enfin pour les exemples précités, ça n'a pas manqué. Chouette pour Elijah, Renée, Johnny qui interpreteront Iggy Pop, Janis Joplin, et Freddie Mercury très vite.
The Number 23 *
Le plus drôle dans l'histoire, c'est que même après avoir eu à l'idée-clé du scénario (une sorte de remue-méninges permanent autour d'un nombre lambda qui serait responsable de tout) et tenté de l'exploiter un tantinet, Schumacher ne s'est apparement à aucun moment dit que le désastre était courru d'avance, et persiste et signe ainsi en filmant un idée maigre et tellement inepte. Si encore le jeu des acteurs, Madsen et Carrey en tête, [plus qu'amateur] et des dialogues un minimum construits avaient été travaillés ...
Je Crois que je l'aime ***
Un synopsis et une affiche qui ne paient pas de mine, pourtant Je Crois que... s'avère être une agréable surprise, bien mené, bien rythmé, amusant et servi par une duo d'acteurs énergique.
Les Témoins ***
Un regard fort, juste et optimiste sur la transformation d'une societé insouciante devenue meurtrie par le SIDA sans pathos ni faux-attendrissement.
Contre-Enquête *
Baclé, mal fait et particulièrement raté, Contre-Enquete se pense être un thriller haletant à l'américaine alors qu'il est digne d'un téléfilm de seconde zone tant son intrigue est plate et cousue de fil blanc. Et il faut l'avouer, Jean Dujardin est plus proche du Commissaire Valence que de l'inspecteur Mills.
Notes On a Scandal ****
Parce que Judi Dench et Cate Blanchett sont au-delà de l'extraordinaire, parce que la bombe à retardement est remarquable, parce que la perversité du genre humain est particulièrement bien ciblée, parce que la musique de Philip Glass est irrésistible, Notes on A Scandal est une réussite jouissive et impeccable.
Dreamgirls **
Un film à la limite de l'agréable ... s'il n'y avait une mise en scène linéaire et repétitive, un lot de cris incessant et ridicule de Miss Hudson et ses acolytes, l'agaçant Eddie Murphy, et une persistante migraine de fin de soirée.
Le Come Back *
Le Come Back échoue là où Two Weeks Notice avait réussi : la comédie n'est qu'un prétexte pour imposer une histoire bateau et des acteurs en vogue, qui malgré leur talent n'arrivent à sauver le film de son ton guimauve et d'une fin ridicule et navrante. J'aime Drew Barrymore, c'est l'important.
Ma Place au Soleil **
Un film choral sur la solitude, un Coeurs en moins fou, un André Dussolier identique et agaçant, un intéret difficilement trouvable, une allure tendre et poétique que trop peu exploitée, sans être foncièrement mauvais, Ma Place au Soleil nous laisse froid.
Angel ****
Kitsch à souhait, esthétiquement impeccable, Ozon maîtrise son sujet et impose un film mélo singulier, imprévisible et cruel, qui dépeint brillamment une Angel peste et insouciante, bizarrement adorable.