La Cité Interdite ****
Cette cité interdite à l’histoire louable, un brin tragique séduit avant tout par son esthétisme plus que soigné, sa mise en scène parfaite et ses acteurs de choix éblouissants, en tête une Gong Li majestueuse en reine désabusée, victime d’un mari tyrannique, cruel et manipulateur.
Ensemble, c’est Tout **
« Ensemble, c’est tout » n’est qu’une copie bâclée et surfaite, qui survole à peine une histoire agréable d’un bouquin foncièrement optimiste qui séduit avant tout par ses longues descriptions sur le quotidien de quatre protagonistes. Ici, Camille dessine peu, se promène rarement et n’évoque jamais les nuits nostalgiques de Paris, sans parler de l’inexistence même de ses collègues de travail. Philibert, lui, est totalement absent, ses tirades historiques insignifiantes et ses visites familiales à peine mentionnées. A partir de là, difficile de faire passer un message idéaliste sur la solidarité humaine et l’optimisme de la vie. Demeure un quatro d’acteurs brillants qui y croient, encore un peu.
Nuovomondo (Golden Door) ***
Ce Nouveau Monde est une fable douce et poétique du XXe siècle sur un sujet cruel qui brûle l’actualité. Sans pathos ni faux-semblants, ce film, tout en pudeur, se distingue avant tout par un ton à la fois juste et fantaisiste, une photographie délicate et des personnages attachants.
J’veux pas que tu t’en ailles *
Un synopsis très peu original, l’histoire ne parvient pas à renverser la vapeur, le discours de psy est aussi creux et cliché que possible, l’indécision du personnage de Godrèche est tout autant agaçant que le romantisme de Julien Boisselier. Vite vu, vite oublié.
Les Châtiments **
Enième série B surnaturelle, sans réelle ambition scénaristique, mais qui parvient à éveiller le spectateur par quelques effets spéciaux bien réalisés et la présence d’une Hilary Swank qui y croit, elle
Le Secret de Terabithia **Sous couvert d’un message dramatique, le film n’arrive à trancher entre l’aventure surnaturelle enfantine –enlaidie par la mort aseptisée de l’héroïne-, et le mélo familial sentimentaliste –gâchée par des effets spéciaux en trop- et laisse finalement plutôt perplexe.
La Tête de Maman ***
Après avoir consenti à la vulgarité parfois odieuse de Lucile et à sa personnalité un brin excessive, la Tête de Maman parfois naïf, parfois mélo se révèle être une jolie réussite, sensible et tendre, souvent très drôle, aidée par le jeu irréprochable d’une amère Karine Viard et d’un amusant Kad Merad.
Le Prix à Payer *
Se montrant parfois très cruel et ce sans grand intérêt, Le Prix à Payer est un film amer, qui sous couvert de la comédie, se permet d’adopter un ton vulgaire et acrimonieux, trop virulent pour amuser. 300 ***300 est ambitieux, grandiose et esthétiquement accompli, sa beauté numérique sauve une histoire invraisemblable teintée de faux-airs hollywoodiens. C’est beau, c’est violent, c’est passionnant, sans être vraiment attrayant, intellectuellement parlant.
Dangereuse Seduction **
Mis à part un titre fort raté, un synopsis faisant penser à un bien mauvais téléfilm et l’usage de procédés scénaristiques et de mise en scène bidons pareil à ce même téléfilm, le film est sauvé grâce à quelques rebondissements finaux plutôt corrects et ce malgré le jeu exaspérant d’Halle Berry.
Next *
Après une demi-heure d’action inutile, l’histoire de Next invraisemblable et fantastique, tombe pile dans l’écueil de la réalisation grotesque et inefficace, peu aidée par des dialogues aussi bien écrits que ceux de la plus mauvaise série B. D’abord dubitatif, on ressort consterné. Et la coiffure de Mr Série B aka Nicolas Cage encourage cet ultime jugement.
Sunshine ****
Une bande-annonce impeccable et un film à la hauteur, l’histoire, assez ambitieuse pour paraître ridicule tient le bon bout et parvient à passionner en maîtrisant habilement des personnages intenses, un ton froid et sévère, une luminosité bouleversante et un avancement scénaristique époustouflant, ce malgré un pessimisme initial qui perdure jusqu’au générique final.