State of Mind– Review – Critique – Pilot

Publié le 25 février 2008 par Blabla-Series

  “Smart-ass, angry girls’ solidarity characterizes State of Mind

Crée par Amy Bloom
Diffusion sur
Lifetime
Series Premiere
15 juillet 2007
Saison 1 en cours
Format 42mn-
13 épisodes

Cast
Lili Taylor (Six Feet Under, Deadline), Derek Riddell (No Angels), Devon Gummersall (The Fugitive, My So-Called Life), Kevin Chamberlin (Heroes, New York News)

Show Synopsis
Ann Belows, conseillère conjugale, passe sa vie à analyser les couples et leur mariage. Lorsqu’elle découvre que son mari la trompe depuis des mois, sa vie s’écroule. Ann doit à présent jongler entre ses nouveaux problèmes de couple, ceux de ses patients et ceux de ses collègues thérapeutes.

Critique
State of Mind se présentait comme une série agréable, bien écrite et foncièrement humaine. Après le visionnage du pilot, on peut malheureusement se rendre compte qu’il n’en est rien.

Si Lili Taylor est excellente en conseillère conjugale désabusée par l’infidélité de son mari, le reste –autrement dit, pratiquement tout- ne vaut au final pas grand-chose.

L’idée de départ d’une série comme State of Mind est plutôt basique, comptant sur sa dimension relationnelle et des personnages trentenaires pétillants. Mais comme Private Practice, dernier désastre d’ABC, State of Mind ne parvient pas à donner une image neuve de la série se voulant réaliste.

Enchainant les situations de style sans trop s’y préoccuper, State of Mind démontre une héroïne à la fois ravagée par le chagrin, sobre et hystérique. Sans être Ally McBeal, Ann Belows est en proie à des hallucinations, hallucinations qui ont pour but de la décider dans ses choix personnels. Si la carte de la comédie aurait pu être louable dans cet univers psychiatrique, celle-ci s’accommode ici très mal de l’ambiance générale de la série, davantage orientée vers un fond dramatique. Dans un discours de psychiatre censé être pertinent, et faute de réelle finesse, les quelques essais d’humour tombent alors à plat, tout comme les deux-trois gags plus déplacés qu’hilarants.

Et ce n’est pas le côté dramatique du pilot qui parvient à sauver cet échec. Les diverses situations sans originalité aucune, s’efforcent d’expédier, et de manière caricaturale, chacun des sujets traités au cours du pilot : Ann et son chagrin, Ann et son mari, Ann et le couple en crise, la fugue du garçon, les résolutions des parents adoptifs…, les exemples ne manquent pas. Qui plus est, les discours, pourtant supposés être alléchants au vu de la respectable profession que les protagonistes exercent, ne sont pas non plus d’une particulière pertinence. Entre les résolutions clichées et autre proses vides de sens d’Ann et ses collègues, les scénaristes se sont contentés du minimum syndical.

Si le pilot est un ratage complet, il faut dire que les divers personnages n’en sont pas non plus étrangers. Entre la collègue amie féministe, girl power et enragée –plus cliché et agaçant, tu meurs-, le pédiatre sensible, proche d’un jeune garçon, au discours sans réel fond et l’avocat tout fraîchement arrivé, aussi moraliste qu’insupportable, le paysage s’avère catastrophique, démontrant que le cas Ann Belows est décidément le seul centre d’intérêt envisageable. Pourtant, il faut reconnaître qu’elle ne passionne pas follement. Si l’ultime soliloque de la conseillère se révèle bouleversant, laissant présager un personnage assez intéressant pour la suite, on ne peut pas dire que l’avenir d’Ann soit si poignant : entre un divorce difficile, un inévitable rapprochement amoureux avec le gentil avocat, et des analyses de couples en crise toujours très originales, cela ne s’annonce pas très surprenant.

En conclusion, la série souffre de nombreux défauts : l’hésitation visible du ton véritable de la série, les situations caricaturales trop abondantes, les messages inachevés de certains discours sans réelle saveur font de ce pilot un très mauvais départ pour une série pourtant initialement attendue.

A oublier.