Gossip Girl - Review - Critique - Pilot

Publié le 25 février 2008 par Blabla-Series

Gossip Girl is a typical teen melodrama.

Crée par Josh Schwartz et Stephanie Savage (The OC)
Diffusion sur
the CW
Series Premiere le
19 septembre 2007
Format 42mn -
13 épisodes

Cast
Black Lively, Chace Crawford, Ed Westwick, Kristen Bell (Veronica Mars), Kelly Rutherford (Melrose Place), Leighton Meester (Surface, Shard, Secrets of a small town), Matthew Settle (Band of Brothers, Into the West, Brothers & Sisters), Penn Badgley (The Bedford Diaries, Do Over) et Taylor Momsen (Misconceptions).

Show Synopsis
Basé sur les livres du même nom, Gossip Girl est l’histoire d’une mystérieuse blogueuse qui narre les péripéties et autres romances luxueuses et confortables d’une bande d’amis aisée du quartier de l’Upper East Side, élite de Manhattan. Cette dernière est dirigée par deux jeunes filles riches, Serena et Blair. Mais lorsque Serena s’empare du petit-ami de sa meilleure amie, tout cet univers doré est bouleversé.

Critique
La rentrée 2007-2008 était dominée par deux buzz médiatiques : Pushing Daisies et Gossip Girl. Pour cause, avec Gossip Girl, la légitimité de The CW en dépendait. Heureusement, le teen-show de cette année avait bien de quoi réjouir les foules, Josh Schwartz derrière les commandes, un casting d’ados apollons, et toute une trame censée renouveler le genre Felicity, Dawson, The OC, et dernier One Three Hill.

Pourtant, après diffusion du pilot de Gossip Girl, force est de contaster que ce n’est pas si prometteur. Ma méchanceté me pousserait à dire « bien fait ! », c’est vrai, j’ai encore du mal à me remettre de l’annulation des deux valeurs sûres de la CW : Veronica Mars et Gilmore Girls.

Quoi qu’il en soit, tout un paquet de raisons prouverait la qualité moyenne de Gossip Girl, s’il fallait en énumérer quelques unes, je dirai tout d’abord que Gossip Girl bénéficie d’une histoire aussi banale que possible. Après Mischa et Rachel, Josh avait envie de populariser Black et Leighton. Pourtant, bien que quelques années les séparent, il n’y a pas vraiment de différence majeure entre The OC-Gossip Girl, son duo blondinette-brunette et le luxe paresseux à outrance.

Cependant, Gossip Girl bénéficie d’un avantage –seul réel atout de Gossip Girl pour le genre : Kristen Bell, la mystérieuse et très populaire blogueuse, chargée de narrer les aventures de cette bande friquée. Et bien que Veronica Mars me manque terriblement, cela reste cependant un intérêt assez maigre pour suivre assidûment la série.

Ce qui ne fait pas de Gossip Girl une véritable réussite unanime, c’est aussi le manque net de dynamique, la cruelle absence d’alchimie entre les personnages. Parce que sur le papier, il était déjà difficile d’y croire et de s’y intéresser, Gossip Girl présente également –et concrètement- un manque sérieux d’originalité et une mollesse d’ensemble assez navrante, le ton est assez apathique et les dialogues moins désolants que ceux d’un One Three Hill mais tout aussi banals, déçoivent encore plus. Il faut se rappeler que Gossip Girl avait fait preuve d’ambition, pourtant, cette jeunesse dorée, sublime et fascinante est en l’espèce assez mal retranscrite : une photographie générale sombre, une bande d’amis figée très mal développée, des décors peu spectaculaires et des relations pas assez bien cernés pour paraître crédibles et encore moins accrocheurs.

En plus de ça, le sujet peine à attirer l’attention, ce n’est pas véritablement cliché, mais c’est plutôt très attendu : le retour de la fille prodigue, le milieu familial égoïste et avide, une bande d’amis superficielle et capable de cruauté, un triangle amoureux sans intérêt, une héroïne qui depuis la trahison faite à sa meilleure amie, décide de partir, de changer du tout au tout, et de revenir plus tard, évoluée, modérée, studieuse. Elle décide ainsi de s’éloigner de ses amis et de s’amouracher d’un jeune garçon hors milieu plus rock que gossip. La banalité d’un tel choix de vie est assez sidérant. Surtout lorsque le personnage est caricatural, lisse et sans charisme.

Comme beaucoup de teen-shows, ce sont les méchants protagonistes qui tirent leur épingle du jeu. Ici aussi, la recette miracle est appliquée. Dans Gossip Girl, il s’agit de Blair, la meilleure amie jalouse et avide de succès, et Chuck l’enfant unique machiavélique, nerveux, très inséré dans la bande et capable de grandes violences.
Ces deux interprètes collant parfaitement à la méchanceté de leur personnage, on entrevoit ainsi une possibilité d’amélioration et de potentielles tensions à venir, source d’intérêt pour le téléspectateur.

En dépit de tous ces défauts énumérés et qui n’envisagent pas vraiment Gossip Girl sous un angle positif, je dois avouer que la série peut demeurer un assez bon guilty pleasure. C’est toujours très agréable de suivre un teen-show esthétique et à rebondissements, ça permet de décompresser, et au final, d’en retirer un certain plaisir -caché. Le pilot de Gossip Girl laissant présumer un teen-show plutôt classique, capable de médiocrité mais aussi de bonnes surprises, il va falloir persévérer encore un peu, peut-être que l’on peut se prendre au jeu de Serena van der Woodsen et de Blair Waldorf.

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