Parcequ'en fin de vie, ils servent de magasin a pieces detachees au Etats Unis :
Mais en France ?
C'est sur le site de l’aéroport de Châteauroux que cela se passe depuis 2004 !
La première plate-forme européenne de démantèlement aéronautique de pres de 15000 m2, a ete installee et dédiés à cette activité dans le respect de l’environnement. Le travaille ne manquera pas puisque nous arrivons a la fin de vie commerciale d'une grande partie de la flotte construit dans le boom de l'aeronautique des années 70/80. Le nombre d’avions à détruire dans le monde entre 500 à 600, dont près de 100 en Europe, si les avions ne partent pas alimenter le marche des pays en voie de developpement.
"Nous avons commencé à ressentir une réelle demande il y a 4 ou 5 ans, date à laquelle les premiers Boeing 747 atteignaient leur durée de vie maximum qui est d’environ 30 ans. Depuis quelques années, la demande n’a cessé de s’amplifier et les risques d’incidents avec, ce type d’activité étant encore rarement pratiquée dans les normes. C’est pourquoi, nous avons décidé de prendre les devants et de créer cette première plate-forme européenne", déclarait Vincent Bartin, président-directeur général de Bartin recycling group lors de l’inauguration en juin 2005.
Bartin rachete par Veolia environnement depuis plusieurs semaines. Veolia qui s'est vu aussi accepter son implantation de demantellement de navire a cote de Bordeaux.
Située dans l’enceinte de l’aéroport de Châteauroux-Déols, l’un des seuls aéroports en France à pouvoir répondre aux contraintes inhérentes à ce type d’activité, la plate-forme est capable d’accueillir simultanément deux avions entiers.
Elle est composée d’une dalle de béton, reposant sur une géo-membrane étanche et d’un système d’écoulement des fluides avec séparateur d’hydrocarbures. L’ensemble de l’installation fait l’objet d’un agrément au titre du contrôle des installations classées pour la protection de l’environnement.
Situé à 220 km au sud de Paris, aux portes de l’agglomération et du bassin d’emploi de Châteauroux, l’aéroport bénéficie pour l’évacuation d’un pôle multimodal constitué par :
Des connexions routières et autoroutières directes (sur l’axe Londres-Barcelone, accès direct par l’autoroute A 20), qui mettent Paris à 2 heures et 70 % du potentiel économique européen à une journée de camion.
L’existence, dans l’enceinte de l’aéroport, d’un embranchement ferroviaire spécifique sur la ligne SNCF Paris-Toulouse.
Un avion contient :
entre 65 et 75 % de métaux dont approximativement :
85 % alliage aluminium (enveloppe) ;
10 % d’acier (train, commandes) ;
3 % de titane (pièce maîtresse) ;
2 % de cuivre (électricité) ;entre 25 et 35 % de matières diverses (hors métaux) :
bois (planchers) ; isolant, plastiques, pneumatiques, verre, caoutchouc...
Le prix d'une carcasse d'avion est très variable et peut aller de 20 000 euros à plusieurs millions. Une fois tous les fluides (huile, kérozène) et les matières dangereuses comme l'amiante ou l'uranium appauvri prélevés, les pièces seront récupérées et réutilisées ou revendues.
Mais attention ! Une autre donnée fondamentale pour les avionneurs étant d'éviter la vente des pièces sur le marché noir et contrôler la chaîne, de la vente à la destruction de l'avion.
Mais une seconde base de recyclage d’avions se cree a Tarbes.Après un an et demi d’expérimentation et plus de 3 millions d’euros investis Pamela (Process for Advanced Management of End-of-life of Aircraft) laisse la place à son grand cousin industriel : TARMAC AEROSAVE (Tarbes Advanced Recycling & Maintenance Aircraft Company), dont la mission sera d’assurer le recyclage des avions en fin de vie.
Suez (sita) aussi, est dans la course...
C’est dans le cadre du pôle de compétitivité Aéropspace valley, que les six partenaires (Airbus et SITA France (filiale propreté de SUEZ Environnement) les « historiques » du projet ; TASC aviation (filiale d’Airbus basée a Dubaï, pour le négoce de pièces) ; Snecma Services (filiale du groupe Safran dédiée à la maintenance des moteurs aéronautiques) ; Equip’Aéro (PME spécialisée dans la fabrication et la réparation d’équipements) ; Aéroconseil (Société spécialisée en ingénierie aéronautique et systèmes), ont officiellement créer en juin 2007 dernier TARMAC, pour s’attaquer à un marché naissant.
Credit Bloomberg
Une problématique qui touche tout particulièrement Airbus, dont les premiers A300 atteignent leur fin de carrière. Tarmac aerospace a une capacité de stockage de 22 avions, mais dans un premier temps, la société devrait « recycler » une dizaine d’avions par an, et s’arroger ainsi une belle place sur le marché mondial.
D’autant plus que le recyclage sera 100% écolo… enfin presque, car d’ici à 2015, 85 % des éléments d’un avion pourraient être réutilisés, récupérés ou recyclés, en toute sécurité et dans des conditions respectueuses de l’environnement. Jusqu’à présent, les avions en fin de vie - de plus de 30 ans -, ou ceux dont la remise en état représentait un coût trop important, sont stockés sur les aéroports, envoyés dans les déserts ou sont détruits dans des conditions ne respectant pas l’environnement, ni la santé publique.
A Tarbes, l’on pourra également stocker à court terme et assurer la maintenance d’avions et créer la première banque de pièces dans le monde de l’aéronautique, civils comme militaires. La plateforme devra être opérationnelle au cours du deuxième semestre 2008.
Les avions militaires sont également concernés. Alors qu'une trentaine de Jaguar ont été démantelés récemment par Bartin a Chateauroux, le projet de Tarbes est soutenu par le ministère de la Défense, pour redynamiser le bassin industriel après les suppressions d'emplois chez GIAT. Des avions de l'armée pourraient y être traités.
L’ensemble du projet représente un investissement global de 65M€, dont 20M€ dans l’immédiat pour mettre en œuvre l’infrastructure logistique de départ et démarrer les activités. Les services proposés par TARMAC AEROSAVE devraient permettre aux industriels de l’aéronautique de se préparer à l’évolution de la législation européenne en matière de valorisation des produits en fin de vie.
Remerciement a ANNE-MARIE FONTAINE de toulouseethic