La décision brésilienne passe difficilement en Uruguay, au point que le président José Mujica se demande s’il ne vaut pas mieux de quitter le Mercosur : « nous allons revoir notre position si nous sommes traités comme un pays qui ne fait pas partie du Mercosur. » Le président uruguayen envisage de rencontrer prochainement Dilma Rousseff mais aussi Cristina Kirchner pour partager ses doutes et son malaise actuel.
L’augmentation décidée par le Brésil sur les importations a un impact sur l’Uruguay, qui exporte chaque année 15 000 véhicules au Brésil. Cela rapporte plus de 150 millions de dollars et crée un peu plus de 1000 emplois. D’ores et déjà, une entreprise d’assemblage de pièces automobiles, avec un capital à majorité chinois, a décidé de fermer son usine. L’industrie de l’automobile en Uruguay semble soudainement en péril.
D’autre part, l’Uruguay se plaint également de la baisse dramatique de ses exportations vers l’Argentine. En cause : les décisions protectionnistes du gouvernement Kirchner contre l’importation de papier venant de l’étranger. Mujica est en colère, il veut mettre fin à « l’intégrisme » des pays amis du Mercosur et souhaite que le marché s’ouvre à de nouveaux membres, comme le Venezuela de Chavez et l’Equateur.