Comme promis, voici une nouvelle interview, celle que Bénédicte Taffin a eu la gentillesse de m'accorder. Et on peut dire qu'elle avait des choses à dire, ce qui était très bien...
©C.Helie-Gallimard
Bénédicte Taffin : Bonjour Antoine. Et tout d’abord, merci de m’avoir invitée à cet entretien. * s’assoit confortablement * Alors, qui suis-je ? Une femme tout ce qu’il y a de plus normal, d’une trentaine d’années, qui s’approche dangereusement de la quarantaine. Je déteste faire la cuisine, me plais à la déguster, adore la bière, le jeux de rôle et la science-fiction.
A.C. : Quel est ton parcours ?
B.T. : J’ai fait des études d’ingénieur en instrumentation avant de travailler en tant que développeur informatique pour finalement me dédier entièrement à l’écriture, une passion d’enfant.
A.C. : Ingénieur en instrumentation ? Waow ! Ça en jette ! Et en quoi ça consiste ?
B.T. : Ça consiste à mettre en place des chaînes de fabrication, des processus automatisés, des tests qualité. Tout ce qui implique une répétition. Les études comportent l'informatique, l'électronique, la robotique, l'optique, la chimie et j'en oublie.
A.C. : Qu'est-ce qui t'a poussé vers l'écriture ?
B.T. : Rien… C’est en moi. C’est un besoin vital de raconter des histoires. Le crayon me saute dans la main. Le clavier se glisse insidieusement sous mes doigts. Les péripéties de mes héros se déroulent devant mes yeux, effaçant le paysage. C’est involontaire. J’ai la tête dans la Lune.
A.C. : Quelles étaient tes lectures quand tu étais plus jeune ?
A.C. : Te souviens-tu du jour où tu t'es dit que tu voulais devenir écrivain ? Peux-tu nous en dire quelques mots ?
B.T. : Je ne me souviens pas d’un jour où j’ai décrété que je voulais devenir écrivain. J’ai commencé à écrire mes premiers textes alors que je n’avais qu’une dizaine d’années. Je les notais fébrilement sur un carnet en une seule fois, sans une pause, à en avoir mal aux doigts, comme on se purge. Désolée pour l’image. Je pensais alors que les écrivains étaient des êtres à part, inatteignables. Jamais je n’aurais eu la prétention de croire que je pouvais en devenir un ! C’est un encart dans un magazine de littérature de l’imaginaire alors que j’avais passé le cap des vingt ans qui m’a fait réaliser que je pouvais, moi aussi, proposer un texte. C’est ce que j’ai fait. Ce fut le début.
A.C. : Il est grand temps de parler de ton tout premier roman publié, paru chez
B.T. : Je tiens à te remercier une nouvelle fois d’avoir chroniqué Opale et je suis ravie qu’il t’ait plu. L’année est passée vite, en fait, et m’a permis de me détacher de ce premier roman. Il le fallait pour entreprendre l’écriture d’un nouveau manuscrit. L’anniversaire d’Opale était émouvant pour moi. C’était le passage à l’age adulte de mon livre. Pendant ses premiers mois d’édition, je l’ai chouchouté, regardant régulièrement les ventes et les critiques qu’on lui faisait comme on admire les premiers pas et mots d’un enfant. Et puis, je lui ai laissé un peu plus de latitude, j’ai suivi de loin sa progression. Il devenait adolescent, et maintenant, je compte lui faire des petits frères et sœurs. C’est la meilleure façon je pense de souhaiter les anniversaires d’un livre, en écrire d’autres.
A.C. : Ceci étant dit, venons-en à présent au roman en lui-même. Avec un an de recul, que peux-tu nous dire sur l'accueil que le public lui a réservé ?
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. La suite arrive sans faute demain...
A.C. de Haenne