(du 26 AUG 2011)
Cette trêve latente entre gestionnaire de la ville et ces « commerçants informels » est de plus en plus pesante jusqu’à en être suffocante au fur et à mesure que l’on sent s’avancer vers les élections souhaitées par les tenants du pouvoir dans la Grande Ile. L’anarchie se fait de plus en plus pesante en centre ville et plus particulièrement à Analakely le long de l’Avenue de l’indépendance, à Soarano, à Ambodililao et alentours. Circuler en voiture est des plus chaotiques, les bouchons empoisonnent étrangement la vie au quotidien à toute heure de la journée, et un ras-le-bol se fait sentir. Avec les déviations, le défaut de signalisation, l’incivilité des automobilistes et l’opportunisme des motards, rouler occasionnellement relève d’un véritable calvaire à Antananarivo, la confusion aidant, c’est devenu d’un compliqué.
Déjà, que les vendeurs à la sauvette, qui ne sauvent presque plus d’ailleurs, s’accaparent des places fixes en plein trottoir, déployant des étals sans vergogne encombrant même de plus en plus la chaussée, les parkings, voire l’avenue toute entière. Une anarchie poussant les uns et les autres à contrevenir aux codes de la route élémentaires, les uns roulant à contre-sens, les autres coupant ici et là sans respect pour les priorités et les stops. Finalement, quand on est assez courageux pour s’immiscer dans la circulation à Analakely, par esprit grégaire ou par mépris de l’ordre, allez savoir, on se prend à enfreindre les plus élémentaires des règles régissant la circulation. Et vlan, bonjour les collisions !
« Sévir » a pris un autre sens pour les agents de la circulation ces temps derniers, le temps n’etant pas à la répression, susceptibilité de l’électorat à ménager peut-être, les gens ayant les nerfs à fleur de peau au risque d’avoir des réactions épidermiques à la moindre contrariété. On se surprend à croiser des scooters chargés « à trois », sans casques passant à proximité des agents de la circulation qui tournent volontairement le dos à ces motocyclistes, d’ailleurs pas mal de ces agents sont des utilisateurs de ces deux roues et il y en a qui roulent sans vergogne en tenue et sans casque s’il vous plait, comment pourront-ils sanctionner alors ? Sûr que la politique de l’autruche des agents de la CUA est la plus indiquée en pareil circonstance face aux incivilités caractérisées qui se perpètrent en centre ville. Peu de considération alors pour les piétons usagers des trottoirs, pas forcément « acheteurs », qui se font houspiller par les opérateurs « informels » qui « trustent » les trottoirs, les arcades et les parkings.