( 01 SEP 2011)
Les dernières sorties publiques de Nadine Ramaroson étaient sulfureuses. Elle a commencé à hausser le ton. Outragée par les trafics de bois de rose laissées en plan, les cas de pédophilie restée impunie, sans parler de la corruption au plus haut niveau, et dernièrement les litiges fonciers qui ont failli tourner au vinaigre du côté de Mahajanga… Il faut reconnaitre que sous sa houlette, le ministère de la population n’a eu de cesse de s’activer sur pas mal de point chaud à travers l’ile. Brulants sont les cas dont elle s’est choisie d’être la protectrice, consciente du danger qu’elle encourait, elle a fait front jusqu’au bout, même en acceptant cette invitation spéciale du ministère du tourisme pour le Festival de la baleine, «Tsolabe». Sans jeter de l’huile sur le feu, être le seul membre du gouvernement à être présent relève de l’incongrue, car même le ministre de tutelle, en l’occurrence celui du tourisme, n’a pas daigné faire le déplacement. Mais bon, ce qui est fait est fait, la vie continue…
D’autant qu’avec l’ultimatum de la HAT lancé à la SADC qui vient d’expirer, on ne sait plus sur quel pied danser, du moins le commun des malagasy, car les opportunistes de tout bord continueront de plus belle à s’occuper à leur convenance à ne pas en douter. Ce qui est sur c’est que cette semaine les esprits seront obnubilés par les décès de « Soanierana Ivongo ». Ainsi, le président de la commission Défense Nationale et de la Sécurité, au sein du CST, Alain Ramaroson, l’oncle paternel de la défunte ministre de la population et des affaires sociales, n’a pas manqué de lancer que des investigations poussées sur ce naufrage seront entreprises, des doutes et de fortes présomptions semblent peser sur cet accident, qui est pour le moins inacceptable.
Mais maintenant que celle considérée comme défenseuse de la plèbe n’est plus, qu’adviendra-t-elle de celle-ci ? Cette même plèbe qui a été manipulée par des politicards sans vergogne et qui se retrouve au final démuni … après avoir démuni, quelle ironie ! En tout cas, rien ne dit que cela va aller en s’améliorant, vu la manière dont la SADC s’occupe du cas malagasy, ce n’est pas demain la veille que la grande ile aura l’assentiment de l’ensemble de la communauté internationale. D’ailleurs, les autres pays membres de la SADC sont plutôt enclin à s’occuper d’eux-mêmes ces derniers temps vu les multiples accords et projets qui ont été mis sur les rails lors des différentes réunions où l’on a fait croire au malagasy qu’elles apporteraient des solutions…plutôt des nèfles, oui !
Ultime hommage à Nadine Ramaroson