Après une nuit passée à Vicksburg, lieu de naissance de Willie Dixon, nous tentons de trouver des timbres en ce lundi matin, sous un soleil de plomb.
Pas un chat dans la rue… Il nous semble maintenant évident que la marche est une activité plus pratiquée en France que par le américains. Sous cette chaleur, les citoyens de la bannière étoilée se calfeutrent dans leur voiture climatisée et semblent ainsi sécurisés.
Le temps de consulter notre boîte e-mail à la bibliothèque municipale et nous voilà repartis, traversant la Louisianne et arrivant dans un Visitor Center Texan à l’image de l’ Etat : Géant ! Une hôtesse nous renseigne, nous donne le “petit” guide du Texas et des autocollants (pour la plus grande joie de Louise).
Les Texans sont fiers de leur Etat et se montrent chaleureux avec nous. Après avoir roulé sur l’autoroute (la Highway 20, direction Dallas) nous bifurquons au niveau de Marshall pour profiter de la campagne. Nous déjeunons au milieu de nulle part. Nous nous délectons d’un sandwich maison composé de légumes (youpi !), de tranches de dinde et d’un morceau de Crackel Barrel (cheddar).Notre étape du soir sera Palestine, (ville conseillée par l’hôtesse du Visitor Center). Palestine : un centre ville charmant, digne d’un Western avec PERSONNE dans les rues…
Le patron de notre Motel du soir nous indique un bon restaurant Mexicain… qui se trouve forcément dans un Mall… Centre commercial où s’ amassent les autochtones. Les centres ville sont morts. Le lieu de vie est en périphérie dans ce que l’ on appellerait en France des ZA (Zones d’Activités ). Je crois que la France se rapproche de ce mode de vie, si, si. Néanmoins, ce restau «El Toro» est très bon. Nous restons stoïques quand la serveuse nous demande nos cartes d’identité pour commander deux simples bières. Oui, nous sommes encore jeunes !
Il est vrai qu’il est compliqué de se nourrir de façon équilibrée aux USA. Nous nous retrouvons souvent entourés de seaux d’ice cream, de soda de toutes sortes, de mur de candy de toutes les couleurs… Nous faisons une étape par hasard à Oakwood pour poster des cartes.
La poste est encore fermée, nous nous promenons alors dans ce petit village. Nous visitons alors la banque centenaire, hors du temps, digne d’un Lucky Luke. C’est d’ailleurs le cas dans de nombreux lieux au Texas, un vrai Western, de longues rues désertes écrasées par un soleil de plomb. A une station service, le patron est fier de nous annoncer qu’il possède une 2 CV. Les gens sont décidément accueillants.
Je passe un coup de téléphone à Keith, notre futur hôte, devant le lavomatic tenu pas une famille de mexicain, où nous attendons la fin du cycle. «Hey Buddy, you’re more than welcome ! » toujours accueillants. Encore 200 miles, et nous voici à Austin le lendemain. Reste encore à rejoindre Cedar Park, dans la banlieue et retrouver l’agence Hertz (prononcer « HEUUURTZ »), et ceci sans carte. Le personnel d’un centre médical nous sera bien utile.
Keith arrive au volant de son 4X4. Nous passerons 5 jours dans sa famille. Keith Mallette est le fondateur du label Hillgrass Bluebilly Records. C’est un homme courageux et déterminé. Nous sommes comme chez nous dans sa famille. Sa femme Erika est artiste, voir le lien suivant. Le label Hillgrass Bluebilly offre la particularité de prendre l’héritage musical du Blues et et de la Country, du Hillbilly, du Folk, mais sans passéisme, avec un regard actuel et tourné vers le futur.
C’est un label « communautaire », fonctionnant avec des « Chapters », des franchises dans différents Etats : Texas (les Headquarter), Arizona, Indiana (tenu par Brenn Beck, batteur de Left Lane Cruiser), Canada et France. Nicolas a la chance d’être depuis un an maintenant le « French Chapter owner ». Cette rencontre avec Keith sera l’occasion de discussions passionnées, autour de projets communs, des nouveautés du label, d’échange sur la musique…
Austin est perçu par de nombreux américains comme une ville géniale, « Awesome ». Notre jugement sera plus mitigé : un bar musical, un salon de tatouage, un restaurant, un bar, un salon de tatouage… Comme dirait Nicolas Moog dans sa BD. Une ville un peu bobo ?
Nous profitons de cette dernière semaine pour nous reposer, aller à la piscine, à la salle de sport. Nous faisons le jeudi une excursion à San Antonio, la Riverwalk nous offre un peu de fraîcheur dans cette ville agréable. Nous visitons bien sûr Fort Alamo, chouette un peu d’Histoire !
Le temps passe vite cette dernière semaine. Nicolas donne un coup de main à Keith pour son business de nettoyage de piscine. (rajouter le slogan). ” WE THINK DIRTY POOLS ARE A CRIME! THE POOL POLICE ” dit le slogan de son entreprise. Je confirme ! Cette journée est l’occasion de rencontrer l’ artiste folk Ramsay Midwood. C’est un homme charmant et un excellent musicien, et sa piscine est sale;-) Le soir, nous faisons un succès en concoctant à nos hôtes un repas français, composé de verrines en entrée, d’une escalope à la Normande et d’un gâteau aux yaourts. Le tout accompagné d’un Mouton Cadet (nous n’avons pas trouvé de cidre au supermarché, ça alors !).
La dernière journée aurait pu nous permettre de rencontrer Konrad Wert a.k.a Possessed by Paul James, mais il n’ était pas disponible. J’échange quelques mots avec lui par téléphone. Nous ne nous verrons pas en ce jour, mais ce n’est que partie remise !
Possessed by Paul James représente bien l’esprit Hillgrass Bluebilly : il synthétise toutes les influences, folk, country, blues et crée une musique unique qu’il interprète de toute sa force.Il prépare un nouvel album qui sortira cet hiver.
Cliquer ici pour voir la vidéo.
Une dernière nuit américaine et nous voici embarqués dans notre Boeing vers Paris via l’ aéroport de Dallas Forth Worth. Retour en France !