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Performance des Bourses US et européennes : le fossé se creuse

Publié le 23 septembre 2011 par Boursomax
Nouveau coup de semonce sur les places boursières cette semaine (-10% pour le Cac 40, -9.30% pour l’Eurostoxx 50). Une fois de plus, les à-coups à la baisse (-5.25% jeudi 22/09) démontrent à quel point les marchés financiers sont sensibles aux « newsflows », sur-interprétant la moindre annonce négative.

Nouveau coup de semonce sur les places boursières cette semaine (-10% pour le Cac 40, -9.30% pour l’Eurostoxx 50). Une fois de plus, les à-coups à la baisse (-5.25% jeudi 22/09) démontrent à quel point les marchés financiers sont sensibles aux « newsflows », sur-interprétant la moindre annonce négative.

Jeudi dernier ce sont les perspectives pessimistes de la Fed (sur l’emploi U.S avec un taux de chômage à 9.1% et le risque de contagion systémique de la crise de la dette aux établissements financiers) qui ont fait plonger les bourses. Parallèlement, de nouvelles successions de rumeurs/démentis concernant la solidité des banques ont contribué à déboussoler les investisseurs. La question de la consolidation des fonds propres des banques par l’apport d’argent frais est dans tous les esprits. BNP Paribas en a été la cible avec une chute de 16% sur la semaine, tandis que les autres valeurs bancaires plongeaient : -14% pour le Crédit Agricole, - 18% pour la SG.

 

Il existe aujourd’hui un écart saisissant entre le comportement des bourses européennes et celui des bourses américaines. Le diagnostic économique est sensiblement similaire : faibles perspectives de croissance, taux de chômage élevé, crise de la dette. Pourtant sa répercussion en bourse est bien plus modérée outre-Atlantique. En effet, les indices S&P 500 et Dow Jones reculent respectivement de 8.26 et 6.61% depuis le début de l’année, contre 26.44% pour le Cac 40 (certes fortement pondéré en financières) ou 27.98 pour l’Eurostoxx 50.

Ce grand écart ne tient donc pas de réalités économiques mais bien de perceptions opposées à l’égard de ces marchés respectifs : l’image que renvoie la zone euro aux investisseurs est celle d’une zone en plein chaos incapable de résoudre ses conflits internes. Ce déficit de confiance amène les investisseurs institutionnels américains à transférer leurs avoirs, auparavant investis sur les bourses européennes, vers les classes d’actifs américaines jugées plus solides (« flight to quality » en faveur du T-Bond U.S). Les Bourses européennes sont ainsi peu à peu désertées, provoquant l'effondrement généralisé de toutes les catégories de valeurs, bancaires mais également cycliques et même défensives.

Commentaire signé Fabrice Cousté, Directeur Général de CMC Markets


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