Les électeurs britanniques ont compris le racket de Bruxelles. Ils ont compris que l’UE a réduit les libertés et entravé la démocratie.
Par Daniel Hannan, depuis Oxford, Royaume-Uni
C’est ce qu’a affirmé le très nombreux public présent à un débat tenu à la Royal Geographical Society, par 470 voix contre 116. J’avais proposé la motion avec Christophe Booker et Frederick Forsyth, tandis que s’y opposaient Denis MacShane, Philip Souta et Richard Laming du Mouvement Européen (Charles Kennedy s’étant retiré à la dernière minute).
Mes lecteurs européistes diront sans aucun doute “Oui oui et alors, qu’est-ce que ça prouve ? Qu’un tas de lecteurs du Spectator (NdT : magazine britannique) porteurs de tweed n’aime pas l’UE ? J’aurais pu vous le dire moi-même ».
Il est vrai que le débat a été organisé par des personnes engagées en faveur du Spectator. Toutefois, cela ne signifie pas que le public n’était pas représentatif — en tout cas pas en ce qui concerne le débat sur l’UE. Regardez ces graphiques (chapeau bas à Fraser Nelson). Ils proviennent de la Commission Européenne elle-même, l’organisation par excellence qui n’est par définition jamais eurosceptique.
Peu importe la manière dont vous le mesurez, les électeurs britanniques ont compris le racket de Bruxelles. Ils ont compris que l’UE a réduit nos libertés, entravé notre démocratie, vidé nos mers, coulé nos campagnes, porté préjudice à nos relations avec des Nations sœurs de « l’Anglosphère », asphyxié nos petites entreprises, pillé notre diplomatie, galvaudé notre nom.
Je sais que les trois parties s’opposent officiellement à un referendum, mais leur position commence à sembler superficielle, embarrassante, intenable. Tôt ou tard, la question devra être portée devant les électeurs.
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Traduction : eDoK pour Contrepoints.