Les chercheurs du CEA viennent de découvrir, sur des tumeurs de la thyroïde, une signature liée à l'exposition aux rayonnements ionisants. Ces premiers travaux, relayés dans l'édition en ligne du 11 août de la revue PLoS ONE, laissent augurer du développement possible d'un test permettant de détecter l'origine radio-induite d'une tumeur et de pouvoir mieux analyser les conséquences sanitaires des expositions aux rayonnements ionisants.
Le cancer de la thyroïde voit chaque année et depuis 20 ans, son incidence augmenter régulièrement, de 6,2 % par an chez les hommes et de 8,1 % chez les femmes, rappelle le CEA. L'accident de Tchernobyl est toujours l'objet de polémiques quant à ses conséquences sur l'augmentation des cancers de la thyroïde. Encore récemment, le non-lieu accordé par la Cour de justice d'appel de Paris a déclenché les protestations des associations de malades de la thyroïde. Il est donc essentiel de pouvoir disposer de marqueurs permettant d'associer les tumeurs à une origine radioactive, que ce soit dans un contexte de catastrophe ou médical, de radiothérapie.
Si ces travaux de recherche fondamentale sont une première étape, car les chercheurs n'ont pu tester leur signature sur des tumeurs liées à de faibles doses de rayonnements, ils laissent espérer le développement d'un test permettant de déterminer l'origine radio-induite ou non des tumeurs.
Sources: Communiqué CEA (Vignette) et PLoS ONE doi:10.1371/journal.pone.0023581 “Strategy to find molecular signatures in a small series of rare cancers: validation for radiation-induced breast and thyroid tumors”
Lire aussi : IRRADIATION et conséquences sanitaires : Ce qu'Hiroshima et Nagasaki nous ont appris-