Tout le monde sait qu’Amy n’ira plus en rehab, mais peu sont au courant que le stylo d’Alex Steinweiss ne coloriera plus les pochettes de vinyles. Le graphiste américain a quitté le monde de la musique classique et du jazz le 17 juillet 2011 à l’âge de 94 ans.
Un peu à la manière d’un Jean-François Zygel qui vulgarise la musique classique dans la Boite à Musique sur France 2, le dessinateur a fait énormément pour la musique auprès du Grand Public. Il décide en 1939, en arrivant chez Columbia Records de rendre la pochette de vinyle attrayante et même « accrocheuse » faisant même augmenter les ventes de 800% ! La recette d’Alex Steinweiss était simple: faire du figuratif à la manière des surréalistes ou du cubiste dans une esthétique assez épurée mais très très colorée.
Regardez plutôt.
La Bohème de Puccini, la Traviata de Verdi ont des pochettes dignes d’affiches rétro de théâtre. D’autres beaucoup plus futuristes comme le concerto N°5 de Beethoven qui ressemble au « Dark Side of the Moon » des Pink Floyd. Toutes ces pochettes illustrent des grands noms de la musique classique avec Brahms, Delius ou Grieg mais ressemblent plutôt à des livres pour enfants ou à des publicités exotiques mais vintage dans le genre du chocolat Banania comme l’ouverture cubaine de Gershiwin.
Certaines sont particulièrement bluffantes en pouvant être des œuvres grandeur nature avec la vision du canyon ou d’une divinité asiatique. On rencontre aussi quelques grands noms du jazz comme la diva Billie Holliday. Ses illustrations les plus connus et les plus illustres sont le Rhapsody in Blue de Gershwin.
Ça donne envie d’en écouter n’est-ce pas ? Alors, quelle est votre pochette de vinyle favorite ?Solène L.
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