Faut un peu de mémoire pour apprécier l'actualité.
Je me souviens de l'élection dObama en novembre 2008 avec les torrents de propagande sur cet homme qui allait changer le monde parce qu'il était noir donc gentil, je me souviens de mes potes qui rigolaient de mon scepticisme quand je leur expliquais que la nomination d'un faucon comme Ram Emmanuel était un bien mauvais signe en matière de politique étrangère et que l'etat profond US ne changerait pas d'un iota sa politique impériale, je me souviens de ces crétins crédules avec leurs auto-collants "Yes we can" sur leur caisse, je me souviens aussi de l'espoir d'un changement qu'a fait surgir ce pitre chez des gens simples qui achètent la même merde au Wallmart du coin chaque jour et qui survivent aujourdhui avec des bons d'alimentation comme plus de 40 millions d'américains...
Qu'en est-il aujourdhui: l'amérique est en faillite, le dollar est à l'agonie, le pays est massivement désindustrialisé, les perspectives économiques et sociales sont dramatiques à peu prés au niveau des PIGS sauf que les PIGS sont des européens c'est à dire qu'ils disposent souvent d'une petite épargne, qu'ils ont encore des morceaux de filets sociaux et qu'ils ont une monnaie qui n'est pas du papier cul et qu'ils ont la mémoire des guerres sur leur territoire (ce que les américains ont perdu).
Obama et son administration parlent de paix au Proche-Orient et d'un état palestinien depuis trois ans mais s'apprètent à opposer leur veto à l'ONU contre la proclamation de celui-ci...pour ne pas perdre le lobby juif US à quelques mois des prochaines élections; c'est dire si on a affaire à des pointures, Mackinder est à la maison blanche...
Obama va avoir le choix entre accompagner la récession et le déclassement le plus conséquent du peuple américain depuis la crise de 29 ou assumer une montée aux extrêmes que permet encore un outil militaire surpuissant et présent sur les cinq continents et toutes les mers du monde et la maitrise quasi-totale de l'infosphère (comme l'illustrent bien la propagande eurodramatique de l'anglosphère et de ses affidés continentaux et de quelques pitres comme le célèbre Nouriel Rubini).
Décidément une époque intéressante, un renversement du monde.