A l’occasion de la publication du rapport de la Commission des Comptes de la Santé, il est apparu très clairement que les Français étaient sur la bonne voie s’agissant de la réduction de leur consommation médicamenteuse. Néanmoins, ils restent en quatrième position au classement des citoyens consommant le plus de médicaments parmi tous les pays appartenant à Organisation de Coopération et de Développement Economiques plus connue sous l’appellation d’OCDE. En outre, ce rapport a mis en évidence que les assurés sociaux se montraient beaucoup trop réticents à l’égard de la consommation de médicaments génériques malgré l’investissement des pouvoirs publics pour expliquer avec pédagogie qu’ils sont tous aussi fiables et médicalement efficaces. Dès lors, la conjonction de ces deux données aboutit à des dépenses de santé très importantes qu’il est aujourd’hui impossible d’assumer sans creuser de déficit. C’est pourquoi, les pouvoirs publics réduisent progressivement les prestations sociales accordées notamment par l’Assurance Maladie ce qui incite d’ailleurs les Français à adhérer à une mutuelle.
Cependant alors qu’ils pouvaient adhérer auparavant à une mutuelle dentaire ou à une mutuelle optique de manière très spécifique afin de compenser les baisses structurelles des remboursements dans ces activités médicales particulières, nous nous apercevons désormais que la question médicamenteuse devient une source d’adhésion assez importante. Au regard du coût des traitements médicaux et de la logique de déremboursement mise en œuvre par l’Assurance Maladie, il devient souvent indispensable de disposer d’une couverture sociale complémentaire. Or, cette situation ne devrait pas aller en s’améliorant au regard de la volonté Gouvernementale exprimée dans le cadre de la présentation du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2012 : « La maîtrise des dépenses d’assurance maladie, avec un ONDAM de moins de 3% en 2010, 2,9% en 2011 et 2,8% en 2012, impose de réaliser 2,2 milliards d’Euros d’économies compte tenu du rythme de progression tendancielle des dépenses. Ces mesures d’économies visent à renforcer l’efficacité et la performance du système de soins ». Il apparait donc très distinctement que de nouvelles coupes sont à prévoir dans le secteur médicamenteux alors que celui-ci souffrait d’ores et déjà des précédentes campagnes de déremboursement opérées par les pouvoirs publics. Par voie de conséquence, il est d’autant plus important pour les assurés sociaux de bénéficier d’une couverture sociale complémentaire pour faire face à ces nouveaux remboursements annoncés.