La Fondation Henri Cartier-Bresson propose jusqu’au 18 décembre 2011 une rétrospective de l’œuvre de Lewis Hine (1874-1940). Armé de sa lourde chambre photographique, il fut un combattant acharné pour la justice sociale.
L’exposition composée d’environ 150 tirages originaux en noir et blanc couvre l’ensemble de sa carrière : portraits d’immigrants débarquant à Ellis Island, enfants au travail, construction de l’Empire State Building, reportages en Europe à la fin de la première guerre mondiale. Les archives Hine compte aujourd’hui 7000 tirages, plus de 4000 négatifs ainsi que des documents personnels, brochures, catalogues périodiques et articles.
Minuit sur le pont de Brooklyn, 1906
© Lewis Hine / collection George Eastman House, Rochester
A partir de 1906, Lewis Hine travaille pour le National Child Labor Committee (NCLC), la Croix-Rouge américaine ou la Works Progress administration ou il utilise la photographie pour défendre les causes auxquelles il tient.Il va parcourir des milliers de kilomètres pour rendre compte des conditions de travail des enfants ou des ouvriers. Ses reportages contribuent à une meilleure prise de conscience des problèmes liés à la révolution industrielle.
Lewis Hine voulait créer une image « plus réelle que la réalité elle-même ». Aujourd’hui reconnu comme l’un des pionniers de la photographie sociale, Hine écrit en 1933 : C’est au nom de la force expressive et non de l’emphase que je sélectionne les visages les plus marquants pour mes portraits industriels, parce que c’est la seule façon de traduire ma conviction qu’au bout du compte, le plus important c’est l’esprit humain.
J‟ai voulu montrer ce qui devait être corrigé ;
J‟ai voulu montrer ce qui devait être apprécié.Il faut de la lumière, de la lumière à flots.
Lewis Hine
Mécanicien à la pompe à vapeur dans une centrale électrique, 1920
© Lewis Hine / collection George Eastman House, Rochester
Informations pratiques
Fondation Henri Cartier-Bresson
2 impasse Lebouis 75014 Paris
Du mardi au dimanche de 13h00 à 18h30, le samedi de 11h00 à 18h45, nocturne le mercredi jusqu’à 20h30.
Métro
Gaité, ligne 13, sortie n°1, vers la rue de l’Ouest
Edgard Quinet, ligne 6, vers la rue de la Gaité
Bus
Ligne 28 et 58 arrêt Losserand-Maine
Ligne 88, arrêt Jean Zay – Maine
Tarifs : 6 euros / réduit 4 euros