La monnaie unique européenne est en danger en raison des dépenses incontrôlées des États de la zone euro et de la crise de la dette qui en a découlé.
Pour les auteurs de l’étude, les déséquilibres budgétaires en très forte hausse dans la zone euro dans son ensemble et la situation extrême de certains pays pris individuellement risquent de saper la stabilité, la croissance et l’emploi, de même que la pérennité de l’Union économique et monétaire elle-même. Il faut des sanctions financières automatiques pour les pays dont le déficit dépasse les 3% du PIB.
L’étude préconise que les déficits budgétaires nationaux soient approuvés au niveau européen en cas de dépassement des niveaux de sécurité et que les États soient placés sous tutelle financière si les programmes d’ajustement ne remplissent pas les objectifs. La BCE ajoute qu’il est impossible de dire avec certitude si les dernières réformes suffiront à assurer des politiques budgétaires saines.
À l’heure actuelle, trois pays de la zone euro – la Grèce, l’Irlande et le Portugal – ont dû avoir recours à un plan de soutien international mis au point par l’Union européenne et le FMI. La BCE a déjà consacré plus de €150 milliards à l’achat de titres de dette émis par des pays de la zone pour éviter la contagion de la crise de la dette, dont du papier espagnol et italien.