Charlie's Angels // Saison 1. Episode 1. Pilot / Angel With a Broken Wing.
ABC a eu la fièvre du remake cette année, et c'est pour une série qui, au fond, correspond à la ligne éditoriale de la chaîne. Le résultat est au choix, mauvais et sympa. Je vais donc tenter d'à
la fois vous dégouter de ce vermicelle sans saveur, mais également de vous donner envie de regarder car tout est bon dans le cochon. Le début de l'épisode, introduction en marche sur "S&M" de
Rihanna, Abby, Gloria et Kate nous sont présentée. Vous connaissez la pub Magnum au cinéma ? C'est un peu la même chose. Le début du pilote me rappelait vraiment ce côté complètement débile
profond, musique à plein tube, un côté très femme aussi qui ressort : on voit qu'on veut pas séduire les hommes avec cette série dès les premières minutes. Ca sent le féminisme, et poff… la voix
de Victor Garber recruté en urgence quelques jours plus tôt (la post-prod a été très rapide) vient coupée tout effet que vous pouviez avoir devant ces trois "Anges".
Trois filles superbes sont recrutées par l'agence Townsend pour remplir des missions qui ne sont pas sans danger.
L'histoire de ce premier épisode est née de la mort de Gloria et de l'apparition de sa meilleure amie Eve. J'ai cru revoir un épisode de Agence Acapulco quand très vite la série devient de plus en plus ridicule. Mais elle sait jouée la nostalgie derrière son ridicule. J'ai notamment eu la scène sur un bateau sur fond de "Brand New Chick" de Anjulie, la musique de pétasse peroxydée pour terminer l'épisode. C'est efficace. Tout comme la surexploitation des musiques de fond aussi bien façon La Maniana, les maracas, la trompette, … Et enfin la modélisation split screen qui est un procédé rendu "in" par 24 mais totalement mal exploité par toutes les séries qui l'ont tentée. C'est donc hyper old-school et même si le rendu est très pauvre, très moche et tous les adjectifs que l'on pourrait trouver pour dire que tout le superflu qui vient alourdi le pilote de non-nécessité est catastrophique.
Ainsi, ce pilote est spoofy, très glitter, clinquant, ça sent pas la crise économique (surtout quand on fait une blague dessus dans l'épisode face à deux poufiasses qui savent se servir de Facebook). Pris au 99ème degré, avec une bonne dose de musique à la monde (j'oubliais la soirée sur fond de Jennifer Lopez "On the Floor") on a un mélange nostalgie de par le côté kitsch et surfait d'un pilote en carton, et de l'autre la tentative de modernisé le bébé. J'ai d'ailleurs trouvé marrant qu'on utilise le cliché de la fille enlevé par un vieux mexicos pédophile joué par le très mauvais Carlos Bernard (qui n'a réussi qu'à jouer Tony Almeida dans sa carrière) prêt pour jouer dans un prochain épisode de Walker Texas Ranger face à Washaw. Surtout, et c'est le plus drôle, son "blaz" de méchant c'est Pajaro (à une lettre prêt ça voulait dire "branleur").
Si vous aimez le kitsch, les séries pour femmes (car n'y voyez rien de masculin dans cette série), alors Charlie's Angels est faite pour vous. Les autre passez votre chemin, ce remake non avoué des Anges de Choc allemande (autant prendre les meilleurs références) est catastrophique sur les bords mais je me suis bien amusé. C'est d'ailleurs là que je retrouve Alfred Gough et Miles Millar, les deux créateurs de Smallville et également à l'origine de cet accouchement sous césarienne. C'est fun et c'est peut être ce dont vous avez besoin, de vous divertir au rythme du soleil brûlant, avec des gros trucs qui font boum, des grosses voitures rutilantes, des grands effets techniques et une réalisation exagérant tous les plans intéressants possibles (et les ruinants par la même occasion). Pire série de l'année ? Certainement. Série la plus drôle de l'année ? Sûrement.
"We're no cops. We're angels. But no saints".
Note : -/10. En bref, je ne sais même pas quoi en penser. D'un côté j'ai trouvé ça mauvais comme les pieds et ridicule, de l'autre j'ai trouvé ça drôle et fun (pris au 99ème degré). Alors, et vous ?