Zidane et Braque en vrac

Publié le 11 juillet 2006 par Caroline
Je me suis réjouie de la défaite (méritée ou pas, je ne peux pas dire car je n'y connais rien) de l'équipe de France dimanche soir, en pensant : "C'est bon, on va nous foutre la paix avec cette grande foire qui durait depuis un mois." Une certaine hystérie patriotique prenait de l'ampleur et un tir au but raté pouvait y mettre fin. C'est du moins ce que je pensais. Il n'en est rien ! C'était sans compter sur Zidane et sa tête. Oui, oui, il a une tête qui ne lui sert pas à penser mais à s'afficher pour des publicités et à éventuellement cogner un adversaire plus ou moins irrespectueux. La polémique enfle et les journalistes nous assomment avec leurs hypothèses :
" Qu'a dit Materazzi ?" "Il l'aurait traité de terroriste""Oui, mais il affirme ne pas savoir ce que ça veut dire*."
*Italien ou français, on voit que le vocabulaire du footballeur est limité.(NDA) Que France-Inter nous bassine avec ça, c'est normal. Quand deux heures d'émission de l'après-midi sont consacrées au Tour de France, il ne faut pas s'étonner que les flashes d'information ne parlent que de la tête à Zizou. Mais, France Cul, quand même ! Aujourd'hui, en direct d'Avignon, l'introduction de l'émission de midi, avec des metteurs en scène s'est faite sur cet événement historique. Je ne vais pas m'énerver plus longtemps (il fait trop chaud pour ça) et je vous conseille de lire la page de Jean-Claude Bourdais à ce propos. À mon tour, je voudrais résumer le non-événément ainsi :
Propos racistes probables d'un côté, réaction primaire de petite frappe de l'autre = un mois d'abrutissement mondial.
Pas jojo tout ça. Je ne voudrais pas casser France Cul ici, car, malgré ce que je viens de dire ce sont les seuls qui ont parlé de cette soirée organisée pour le Darfour (premier génocide de notre "beau" siècle) que les politiques on boudé semble-t-il. Il était plus profitable de se montrer dans un stade de foot allemand ces jours-ci... Entre un génocide et un coup de boule, le choix du second est plus glamour, apparamment. En fait, avant de m'énerver sur Zidane, je voulais vous parler de Braque. toujours dans le cadre des expositions autour de Cézanne. D'Aix nous avons filé à Marseille. Au passage, je ne vous dis pas Merci ! Monsieur Gaudin. À votre contact, cette ville se détériore. Vous voulez compter sans ses habitants et vous vous trompez. Mais, je ne vais pas faire la liste des grieffes que j'ai contre le patron de la ville, ce serait trop long. Donc à Marseille, au musée Cantini, il y avait une exposition sur Braque et plus paticulièrement les paysages de Braque. Arrivé d'Argenteuil en 1905, il est ébloui par la lumière du midi. il peint l'Estaque. Il nous la joue fauviste, plus d'ombre, couleurs primaires et tutti quanti. Mais ça ne va pas durer longtemps. Il écrit:
"La première année, c'était le pur enthousiasme, la surprise du Parisien qui découvre le midi. L'année suivante, ç'avait déjà changé. Il m'aurait fallu pousser jusqu'au Sénégal. On ne peut compter plus de dix mois sur l'enthousiame."
En moins d'une année, il va abandonner le fauvisme et rencontrer le cubisme. Les plus beaux tableaux de cette exposition sont ceux de cette période. Du moins, en ce qui concerne le paysage. Par la suite, pour moi, dans ce domaine, rien de significatif. Et alors, quel point commun entre Zidane et Braque ? Marseille ?