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Tandis que les États-Unis menacent toujours d'utiliser leur veto, l'Afrique du Sud votera pour la reconnaissance d'un État palestinien vendredi 23 septembre, a annoncé le président Jacob Zuma.
Dans sa démarche pour obtenir l'adhésion pleine et entière d'un État palestinien à l'ONU, Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, a reçu un soutien de poids mercredi 21 septembre. Membre non permanent du Conseil de Sécurité, l'Afrique du Sud s'est dite favorable à la reconnaissance d'un État palestinien.
"La lutte du peuple palestinien atteint un tournant"
L'admission d'un État palestinien à l'ONU est « une étape décisive pour réussir une paix durable, la coopération économique et la prospérité pour des millions de personnes au Proche-Orient », a estimé Jacob Zuma, président sud-africain. « L'Afrique du Sud continue de soutenir les efforts internationaux pour aider le peuple palestinien et Israël à trouver une paix durable », a-t-il souligné. « La lutte du peuple palestinien qui dure depuis des décennies en vue d'obtenir un État souverain a maintenant atteint un tournant », considère le président sud-africain.
Une position radicalement opposée à celle adoptée par les États-Unis. Quelques heures avant le discours de Zuma, Barack Obama, président américain, avait affirmé à la tribune des Nations Unies, qu' « il n'existe pas de « raccourci » à l'ONU » et que les Palestiniens et les Israéliens doivent d'abord résoudre leur désaccords, avant de penser à créer un État palestinien.
La France, pour une "solution intermédiaire"
Une troisième issue a été proposée dans la même journée par la France. A la place de la création d'un État palestinien, Nicolas Sarkozy, chef d'État français, a suggéré de rehausser le statut actuel de la Palestine à l'ONU. Du statut d' « observateur », attribué à l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en 1974, la Palestine passerait à celui « d'État observateur », dont seul le Vatican bénéficie. « Chacun sait bien qu'une reconnaissance pleine et entière du statut d'État membre de l'ONU ne peut être obtenue dans l'immédiat pour la Palestine. La raison première est le manque de confiance entre les principaux acteurs », a déclaré Nicolas Sarkozy à l'Assemblée Générale.
« Une solution intermédiaire » qui permettrait d'éviter une possible escalade de la violence au Proche-Orient, si les États-Unis décidaient d'utiliser leur veto américain, selon le président français.
« Qui pourrait douter qu'un veto au Conseil de sécurité risquerait d'engendrer un cycle de violence au Proche-Orient ? », s'est interrogé Nicolas Sarkozy. Mahmoud Abbas s'est empressé de refuser cette proposition confirmant sa volonté de soumettre au Conseil de Sécurité la candidature palestinienne vendredi 23 septembre.
Pour être effective, la reconnaissance d'un État palestinien requiert neuf voix sur quinze lors d'un vote au Conseil de Sécurité. Dans cette perspective, l'appui de l'Afrique du Sud est précieux pour l'Autorité palestinienne. Mais, si cette-dernière n'arrive pas à obtenir assez de soutiens, les États-Unis n'auraient même pas besoin d'utiliser leur veto pour retoquer l'initiative palestinienne.
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