Hier soir, première soirée Festival en ce qui me concerne. Nous avions choisi les pièces de Copi Les poulets n'ont pas de chaise et Loretta Strong présentées dans la cour du Lycée Mistral. Le temps de faire la queue pour s'engouffrer sous le chapiteau installé pour l'occasion, on plonge en direct dans le monde des festivaliers, qu'ici on appellerait plus rapidement des parisiens. J'ai saisi des conversations au hasard. Un groupe faisait le bilan de ce que chacun d'eux avait fait. Rien que de les écouter j'étais fatiguée : Programme du in et du off à fond + expositions à Arles (rencontres photographiques) à Aix (Cézanne). Quand on sait la chaleur qui règne en ce moment, je m'inquiète vraiment pour leur santé. Un d'entre eux a eu la bonne idée de leur proposer de les emmener faire un saut jusqu'à Saint Paul de Vence à la Fondation Maeght. Rien que ça ! À ce rythme-là , on les hospitalise dans moins de trois jours ! Une autre prenait des airs outrés pour raconter son Festival : "Ils ont annulé Nadj (prononcer Nââââââdj) à cause de la pluie" Elle a répété cette phrase au moins 50 fois. Et oui, il pleut tous le soirs et on ne va pas s'en plaindre ! Mais, elle n'avait l'air de ne pas comprendre pourquoi il pleuvait à l'heure des spectacles, et dans la cour d'Honneur en plus !
Je ne suis pas là pour décrire les spectateurs mais, j'aurais bien du mal à parler du spectacle, tant il est ennuyeux. Texte tout à fait décousu (sans jeu de mots), acteurs poussifs, mise en scène où l'abus de vidéo et textes à lire anéantit le rythme. Résultat = Applaudissements très contenus.