Ainsi, le refus des Pays-Bas et de la Finlande d'accepter les demandes d'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à Schengen, l'espace européen sans frontières, s'appuie en partie sur l'inquiétude qu'ont ces pays du nord, de la corruption qui règne dans ces pays balkaniques, la peur d'une importante vague d'immigration clandestine en étant l'autre pendant. Vexés les Roumains ont décidé de limiter l'importation des tulipes. Décidément on fait dans le grotesque... quoique? Il s'agit avant tout de susceptibilités nationales et peut-être les Roumains ont-ils raison d'essayer de toucher les Hollandais, là où cela fait mal ? Mais encore faut-il que les Hollandais considèrent leurs tulipes comme un objet de fierté nationale. L'histoire ne nous le dit pas.
De même dans le procès qu'intente les autorités ukrainiennes contre Timochenko, c'est encore la corruption qui se trouve en toile de fond. Alors que l'Ukraine espère un rapprochement avec l'Union européenne à travers un accord d'association, celle-ci persiste et signe en voulant condamner l'ancien Premier ministre Ioulia Timochenko, elle aussi pour corruption. Indécise et divisée jusque là, Bruxelles a pris position clairement en conditionnant son accord d'association avec Kiev à une solution honorable dans l'affaire Timochenko. Le président ukrainien Victor Ianoukovitch se trouve ainsi coincé entre une volonté politique de briser son adversaire Timochenko et la réalité économique impliquant une collaboration de plus en plus étroite avec l'Union européenne dont il attend de nombreuses retombées. Pour l'heure, le procès de l'ancien Premier ministre est suspendu et la condamnation à la prison plus forcément l'unique conclusion du jugement. Il est vrai que l'Ukraine de Ianoukovitch, après avoir été longtemps un partisan fervent d'une étroite collaboration avec la Russie, a décidé de renégocier le prix du gaz avec son grand voisin susceptible. Cela fait beaucoup pour un seul pays.
Enfin et pour conclure ce panorama des affaires politiques et économiques liées à la corruption, citons la création par un homme d'affaires tchèque, Karel Janeček, patron de la société RSJ Algorithmic Trading, d'une fondation de lutte contre la corruption. L’État tchèque est accusé de corruption par les hommes d'affaires du pays qui n'hésitent pas désormais à dénoncer dans la presse nationale, les dérives de leurs gouvernants. Une corruption qui bloquerait les réformes économiques. C'est l'histoire de l'arroseur, arrosé. Désormais on l'aura compris, les hommes politiques ne sont plus à l'abri d'une accusation voir...