Dans les temps qu’on avait pensé révolu, Analakely vivait dans un capharnaüm indescriptible, de jour comme de nuit, subissant le dictat des marchands de rue et s’égayant le soir venu des feux des barbecues et autres fritures qui prenaient place le long des rues d’Analakely. Eh oui, les personnes d’un certain âge ont surement encore le souvenir du fameux « besetroka », qui enfumait tout Analakely en début de soirée jusqu’à tard dans la nuit. Eh bien, en passant par Analakakely en début de soirée, on ne pourra pas rater les étals ambulants des gargotiers qui versent dans le commerce de barbecues et autres grillades. Question de contexte ou impuissance de la commune, difficile de dire ce qu’il en est mais, nul n’est besoin d’être sorcier pour voir qu’Analakely et ses environs sombrent tout doucement vers une douce anarchie dans la gestion des marchands ambulants et autres gargotiers ambulants qui se délectent de l’aubaine fournie par une clientèle abondante aux alentours : les nuées de vendeurs « à la sauvette » – qui ne se sauvent presque plus d’ailleurs- qui s’incrustent le long des rues et des arcades de la grande avenue de l’Indépendance.
Encore un peu et on se retrouvera avec la même configuration que ce qu’on avait vécu du temps de la « révolution socialiste malagasy ». Analakely des vendeurs de rue, Analakely des voleurs à la tire, Analakely des gargotiers en tout genre, Analakely des trafiquants en tout genre…bref, Analakely, la cour des miracles… Incroyable que les « gestionnaires » de la ville soient encore à la merci des opérateurs « informels » qui opèrent en pleine rue au vu et au su de tout le monde. Incroyable est le mot car mis à part les vendeurs à la sauvette, il y a également ces « acheteurs » d’or, ces négociants de pierres précieuses qui tapissent les clôtures et les arcades, s’accaparant littéralement ces portions de voies publiques laissant peu d’espaces aux piétons et aux automobilistes. Et dire que ces opérateurs marron échappent totalement aux arcanes de l’imposition ! Et pire, ils se permettent même de narguer et menacer les commerçants ayant pignon sur rue – et qui payent leurs impôts – si des fois ces derniers se permettent de se plaindre de leurs agissements devant leurs commerces gênant les clients, voire les faisant même fuir. A croire que ces contribuables là ne pourront jamais en avoir pour leur argent ! C’est surement trop demander, d’autant qu’avec les « besetroka » qui pointent leurs nez…on pourrait s’attendre au pire !
Analakely d’Antan