Pas fous ces africains : l’Afrique aux « africains », les iles aux « iliens »

Publié le 22 septembre 2011 par Alf Raza


Leonardo Simao
La mission de Leonardo Simao a pris fin avec un long séjour d’une semaine environ, agrémenté par un passage à l’Afrobasket men qui fut un sujet à controverse dans la Grande Ile. Et voilà que la venue très prochainement d’une mission de la Troïka est déjà annoncée, pour d’énièmes négociations, d’énièmes tergiversations. Du coup, la date de signature de la Feuille de route est renvoyée aux calendes grecques. Que de déplacements, de notes de frais d’hôtel et tous ce qui s’en suivent pour des nèfles ! Maintenant on se rend compte qu’on a promis la lune quand on a annoncé que le principal objet du retour de l’émissaire de la SADC, Leonardo Simao, était la signature de la « feuille de route », et on se retrouve au final avec à un report sine die de celle-ci, quel gâchis !
Et là, avec la future venue de la Troïka, on essayera encore de faire avaler une couleuvre en affirmant que celle-ci sera dans l’ile pour « voir les conditions pour la signature finale de la Feuille de route » (sic), à d’autres oui !
Et dire que pendant qu’on tourne en rond, voir marcher à reculons dans la Grande Ile, les autres membres de la SADC prennent leur pied et avancent à grand pas, que ce soit au sein de l’organisation où en marge de celle-ci. A l’instar du Mozambique et de la République d »Afrique du Sud où le tourisme a pris une longueur d’avance : ils vont émettre des visas d’entrée en commun afin de faciliter les procédures pour les touristes qui souhaitent visiter les deux pays. Dans d’autres domaines, tel le secteur défense, un accord bilatéral entre l’Angola et l’Afrique du sud a été mis sur les rails. Il n’est pas sorcier de constater que dans ces accords l’omniprésence de l’Afrique du sud, ce géant de l’Afrique, pèse de tout son poids. Incontournable, ce pays est un incontournable actuellement, n’en déplaise à certains pseudo-spécialistes en géopolitique de l’ile Rouge, en retard de plusieurs coups sur l’échiquier continental. Loin d’être susceptible aux désintéressements des politicards malagasy, les africains du continent, en l’occurrence ceux dans le giron de la SADC, sont conscient que cet ère de mondialisation n’apportera que désolation et misère à ceux qui stagnent, car qui n’avance pas recule… ça a été mainte et mainte fois prouvé en ce bas monde.