Non, je ne fêterai pas les 20 ans de Nevermind

Publié le 22 septembre 2011 par Swann

J’aime pas vraiment Nevermind

Là, vous vous dîtes mon dieu, qu’est-ce qui lui arrive ? Il lui arrive qu’elle n’a jamais vraiment aimé cet album-là pourtant c’est l’album qui a propulsé Nirvana sur le devant de la scène rock, et la scène musicale en général. C’est aussi l’album qui a tué Nirvana et Kurt Cobain. Selon moi, c’est surtout un album en réalité formaté pour réussir et vendre : publié sur un gros label américain (Nirvana quitte Subpop pour Geffen Records), avec des titres au format radiophonique, assez loin de la tendance rock-punk des débuts.

Moi j’ai toujours préféré Bleach à Nevermind, et j’adore In Utero cet espèce de gros bordel qui va dans tous les sens. Mais, c’est ça Nirvana non ? Une créativité toujours en émulation qui va dans tous les sens. Kurt Cobain était un révolté, un marginal, un tout-ce-que-vous-voulez, c’est surtout un mec qui traduisait son mal-être et son mal de vivre en musique. Pas besoin de surclasser, il suffit de laisser les doigts joués, et les mots partir.

J’ai toujours trouvé que Nevermind était un bon album de rock, mais beaucoup plus lisse finalement que Bleach. Alors oui, c’est vrai, les titres sont très bien ficelées, très bien arrangés, les singles efficaces, les riffs aggressifs, « les guitares saturées » blablabla…mais pour moi la production de Butch Vig est tout simplement trop nickel, gonflée aux hormones « grunge »… Pour moi, Nevermind n’a pas révolutionné le rock, il a simplement mis en lumière un style qui jusque-là était réservé à une petite partie des mélomanes. Mais, encore c’est avec des thèmes finalement assez universelles que le groupe s’est fait connaître : le malaise des jeunes, la mort, les drogues.

Continuons : c’est vrai cependant qu’il a donné naissance au plus beau MTV Unplugged qui n’a jamais existé. Et, c’est d’ailleurs pendant cette session acoustique que l’album prend tout son sens, et c’est là qu’on se rend compte qu’en vrai, cet album est beau (sans les arrangements surfaits). On se rend compte également que Kurt Cobain n’était pas qu’un « hurleur » comme beaucoup le laisser entendre.

Ceci étant, j’ai pas vraiment envie de faire un procès contre l’album. Moi, je le mets toutefois en dernier dans ma NirvanaList.

Non, je ne fêterais pas les 20 ans de Nevermind. Je laisse ça aux jeunes collégiens qui découvrent tout juste, aux maisons de disques qui vont renflouer les caisses, à ceux que Nevermind est emblématique du son de Nirvana… Et puis d’abord, j’aime pas les anniversaires…

D’ailleurs pour conclure ce billet, c’est une de mes chansons préférées de Bleach que je poste