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Dans la tête d'Harold #1. Malabar me fait peur.

Publié le 22 septembre 2011 par Leshakerdecyril

Allez c'est une première, voici "dans la tête d'Harold", l'occasion pour lui de vous faire partager ses reflexions au travers de mes anciennes notes, de l'actualité, de ses choix, de ses envies. Un format irrégulier en espèrant qu'il devienne régulier (je vais pas commencer par lui mettre la pression !). N'hesitez pas à venir commenter même si c'est rare chez moi, c'est aussi une façon de créer et d'ouvrir un débat. Bonne chance à lui et à ce nouvel espace.

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Si la publicité reflète notre société, on peut se poser la question sur la façon dont la marque Malabar s’adresse aux enfants en leur proposant un discours sur l’insécurité et la perte de repère.

 Il est intéressant de se pencher sur l’histoire de la marque Malabar. Au début, le personnage inspirait force, confiance, et protection.

 Maintenant, les publicitaires ont dû s’adapter à notre génération et changer de discours. Ce n’est plus un homme mais un chat, il s’appelle Mabulle. Il 

représente l’archétype caricatural du sportif urbain vivant dans une banlieue, il est reconnaissable par sa gestuel, il porte des lunettes, maîtrise le langage du tchat mais il ne pense pas. Il suffit de lire le slogan de Mabulle
« Quand il fait des bulles, il ne pense à rien d’autre », après tout c’est normal, on ne demande pas à un
consommateur de penser ! Il faut qu’il reste dans sa bulle.

 A ce propos, on peut remarquer quelques similitudes avec le personnage de la marque NESQUIK jugé trop gros par les publicitaires et qui a été remplacé par un lapin, lui aussi un sportif plus représentatif d’un monde dont les valeurs commerciales sont la vitesse de l’instant présent, le culte du physique et de la communication.

 Mais le plus alarmant, c’est le paragraphe consacré à l’histoire de ce personnage dans la rubrique 

« La Mascotte, tu connais Mabulle ? ». Son environnement est la banlieue puisqu’il a quitté sa chaleureuse maison, on parle de défit, de recherche de nourriture, un endroit pour dormir, de la violence urbaine (voir le spot publicitaire), l’apparence vestimentaire et le contrôle de soi.

On est loin de la vision d’une société idyllique, bienveillante et protectrice et on n’échappe pas non plus à l’image d’une banlieue caricaturale synonyme de violence par l’histoire de Mabulle et d’une société dégradée à en juger l’état du mur troué. Les publicitaires ont-ils voulu redéfinir le produit pour être au plus près des préoccupations de la jeunesse, je ne sais pas, mais j’ai toujours pensé que le produit devait représenter une image positive du consommateur.  Et pour finir, il a été adopté, il est sans histoire et déraciné ce qui démontre que la représentation classique de la famille du type « RICORE » a changé et ne rassure plus. Alors, je compte beaucoup sur Mabulle pour continuer à protéger nos enfants de toutes les maux de la société.


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