Cézanne enfin...

Publié le 03 août 2006 par Caroline
Le mois dernier, nous avions renoncé à visiter la grande exposition Cézanne à Aix, nous contentant des manifestations qui avaient lieu autour du peintre aixois. Il faut le dire, la réservation pour le musée Granet est indispensable. Nous nous en sommes félicités quand nous sommes sortis sur les coups de onze heures et que nous avons vu la queue à la billetterie. Nous avions un billet pour 9h du matin et même si ça oblige à se lever tôt, l'idée n'était pas si mauvaise. Je signale que j'avais fait les réservations depuis plus d'un mois, tout ce parcours du combattant pour voir une expo, mais ça en vaut le coup. L'abondance des oeuvres exposées, venues pour l'occasion du monde entier, font l'intérêt du déplacement. Présentées de façon chronologique, on suit l'évolution du peintre dans les lieux qui lui sont chers, Aix et alentour. Peu de portraits. Ce n'est pas ce qui l'inspire vraiment. Il faut quand même remarquer celui-ci, ce tableau représentant son père, peint en 1866. Il y a quelques auto-portraits, aussi ceux de personnes vivants autour de lui et notamment sa femme, Hortense Ficquet, une franc-comtoise dont il disait qu'elle posait comme une pomme. Compliment ? Mais, très tôt, c'est la nature qui l'intéresse. Dans une lettre à Zola, en 1866, il écrit :
Mais vois-tu, les tableaux faits à l'intérieur, dans l'atelier, ne vaudront jamais les choses faites en plein air. en représentant les scènes du dehors, les oppositions des figures sur les terrains sont étonnantes, et le paysage est magnifique. je vois des choses superbes, et il faut que je me résous à ne faire que des choses en plein air."
Pour échapper à la guerre en 1870, il part à l'Estaque. Il y peint la mer, loin des miroitements de l'eau des impressionnistes. Puis, vers la fin de sa vie, il va travailler sur deux thèmes essentiellement. Les baigneuses reviennent inlassablement sous son pinceau, jusqu'au tableau appelé "Les grandes baigneuses", l'idée du cubisme est évidente. Et puis, l'autre thème c'est bien sûr la Sainte Victoire. Ce thème récurrent permet au peintre d'exprimer toute sa recherche sur la lumière et la couleur. Ce matin, il y avait sur France Culture, une interview de Vincent Bioulès, dans l'émission Quartiers d'été. L'autre thème de l'émission est la Palestine, l'occasion de ne pas oublier.