Proust et l'angoisse du voyage

J'ai enfin trouvé une solution à un de mes problèmes. Celui de mon appréhension à tout déplacement. J'utilise le mot déplacement qui, dans mon cas, est beaucoup plus juste que voyage. D'ailleurs, j'ai trouvé le même type d'angoisse chez Proust, angoisse qu'il nourrissait pour un simple déplacement en train entre Paris et Cabourg (Balbec dans le roman). Mais, lui, il se soignait ; il avait interrogé son médecin.

Pour éviter les crises de suffocation que me donnerait le voyage, le médecin m'avait conseillé de prendre au moment du départ un peu trop de bière ou de cognac, afin d'être dans un état qu'il appelait "euphorie", où le système nerveux est momentannéement moins vulnérable...... .... Quand j'eus expliqué mon malaise à ma grand-mère, elle eut un air si désolé, si bon, en répondant : "Mais alors, va vite chercher de la bière ou une liqueur, si cela doit te faire du bien" que je me jetai sur elle et la couvris de baisers.

J'attends avec impatience que mon médecin me fasse une ordonnance de la sorte avec quelques chopes de bières et surtout quelques verres de vin. Et j'aimerais bien entendre le Professeur San Marco inciter sur les ondes de France Inter les français à partir bourrés en vacances !