Selon l'hypothèse de Vasari, au XIVè siècle, la peinture et la sculpture connaissent alors un progrès régulier : grâce à l'imitation de la nature dont Giotto donne l'exemple, les peintres commencent par quitter les ténèbres du style byzantin pour atteindre une plus grande fidélité dans la représentation des apparences et des expressions ... C'est Dante qui, d'entrée de jeu, voit dans Giotto celui qui fait faire un pas décisif , après Cimabue, au renouveau de la peinture.extrait de L'art Italien de Philippe Morel- Citadelle Mazenod Évidemment, la majorité des visiteurs de cet endroit préfère s'extasier sur le manteau de Saint François, tout reprisé façon patchwork, placé sous vitrine, que devant ces oeuvres essentielles dans l'histoire de l'art. De plus, elles sont très mal éclairées, mais comme on nous le rappelle régulièrement dans les haut-parleurs hurleurs, c'est un lieu de prière... et donc pas un musée. (à suivre...)
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Je disais donc, que la foule des pélerins était un peu génante pour apprécier l'endroit. J'étais venue à Assise pour ses oeuvres d'art, et déambuler à la queue leuleu dans cette basilique, avec la voix du cerbère qui crie "Silenzio" dans un micro à intervalles réguliers n'est pas fait vraiment pour qu'on puisse s'arrêter et contempler les magnifiques fresques du Giotto, Cimabue ou Simone Martini. Dommage, car elles méritent vraiment d'être lues attentivement. Dans la nef de la basilique haute, la vie de Saint François est racontée par Giotto. Sur la photo (que j'ai prise à partir d'un bouquin que j'avais à la maison, on compense comme on peut), on voit Saint François chassant les démons d'Arezzo. Ici, Saint François prêche aux oiseaux. Et puis les célèbres fresques de Cimabue (ci-dessus, une crucifixion) ainsi que de Simone Martini (des oeuvres de celui-ci, on peut en retrouver au Palais des Papes à Avignon). Cette basilique rassemble des oeuvres qui ont joué un rôle important dans l'évolution de l'art, qui sont le symbôle du passage du Moyen Âge à la Renaissance.