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Je ne sais pas pourquoi mais ce lac me fascinait depuis longtemps. Je l'avais aperçu, au loin, il y a quelques années, lors d'une halte à Cortone. Donc, vu la proximité de notre lieu de résidence, je ne pouvais laisser passer l'occasion d'aller voir de plus près ce qui s'y était passé.
En effet, quand je dis "ce qui s'y était passé", je fais allusion à la sanglante bataille qui opposa les Carthaginois avec à leur tête Hannibal contre les romains, lors de la deuxième guerre punique et qui se déroula sur les rives de ce fameux lac. Les carthaginois furent vainqueurs et 30 000 romains périrent là.
Un lieu fortement historique qui avait une résonnance particulière pour moi, voilà ce que Trasimène voulait dire. Alors, nous y sommes allés... Ce lac, le plus grand de l'Italie centrale possède trois îles. Il est charmant. Mais, à part les quelques villages qui l'entourent, petites stations balnéaires pour certains (il aurait fallu me payer cher pour que je m'y baigne !), il n'y a rien qui parle de cet épisode historique. Je m'attendais à trouver quoi ? Je ne sais pas. Des tombes ? Celle du pauvre consul Flaminius ? Ce qui est sûr, c'est que vu de près, ce lac est décevant alors que, par exemple, de la route à quatre voies qui le domine, il est apaisant dans son immobilité, entouré de collines. D'ailleurs, les romantiques ne s'étaient pas trompés car Byron, Stendhal et d'autres sont venus y faire des ronds dans l'eau. Eux, ils ne cherchaient pas un champ de bataille !