Ce que je n'aime pas en province, c'est que les gens mettent l'accent sur la qualité de la vie. Le nombre de mètres carrés, le coût, la proximité, est-ce qu'il y a des bouchons, est-ce qu'il n'y en a pas, est-ce qu'il y a du bruit, est-ce qu'il n'y en a pas, est-ce qu'il y a la queue dans les magasins, c'est pas possible, ça me met hors de moi. Est-ce qu'il fait beau, dans le Sud il fait beau, c'est bien on peut se mettre en T-shirt au mois de janvier. J'ai vécu à Nice dix ans, à Montpellier dix ans. Les gens sont fiers de vivre dans le Sud parce qu'ils peuvent déjeuner le dimanche en T-shirt au mois de janvier. Ce n'est pas que ça me dérange, ça ne m'intéresse pas. Mon commentaire : Affligeant de bêtise. Moi, je ne lui demande pas pourquoi elle vit à Paris et je m'en fous.L'affaire Günter Grass, ça vous a intéressée ? J'adore cette histoire. Parce que les Allemands sont verts de rage, et ils n'assument pas leur honte, pauvres Allemands, ils avaient un prix Nobel, ce prix Nobel a été nazi. Et ils ne le supportent pas. Je trouve ça lamentable. Je n'ai rien à dire sur Günter Grass, mais j'ai quelque chose à dire sur l'Allemagne qui ne veut pas entendre parler de son passé. Ils ne veulent pas. Ils sont convaincus qu'ils ont tout bien fait, qu'ils ont fait leur examen de conscience. Ils veulent recommencer à zéro, faire comme si ça n'avait pas existé, comme si le fait qu'il y ait des nouvelles générations faisait qu'il n'y en avait pas eu d'anciennes. Mon commentaire A-t-elle seulement mis un pied en Allemagne, a-t-elle parlé avec des allemands un jour dans sa vie ? Je pourrais lui présenter, par exemple, des allemandes, amies de ma fille, nées en 1989, l'une à l'ouest, l'autre à l'est et l'une comme l'autre pourraient lui dire combien l'Histoire de leur pays pèse lourd sur elles, que leur génération n'arrive pas à se défaire de cette culpabilité. Un petit voyage à Berlin pour voir comment un pays cultive sa mémoire même si ça fait mal, lui ferait du bien. Mais elle ne le mérite même pas. La mère Angot ne vit que dans son microcosme littero-parigo-intello-branché. Indécrottable ! L'interview vaut son pesant de cacahuètes en banalités et idées creuses. Mais, rien que d'écrire ces lignes c'est déjà lui accorder plus d'importance qu'elle n'en mérite.
Le rĂŠcit de la suite de mon voyage attendra car hier, je n'ai pas eu vraiment le temps...
D'abord, parce que je suis allĂŠe faire des ronds dans l'eau. Comme il l'avait promis, le Mistral est tombé et s'est une légère brise qui nous a emmenés.
Puis, nous devions aller au cinéma mais la copie s'est égarée. La séance était reportée.
J'en ai profité pour prendre en photo, ce lapin, une "oeuvre" d'un collectif ami, collée sur une façade. Si haut perchée, je ne l'avais pas trouvée malgré les indications qu'on m'avait données.
Hier, je n'ai eu simplement le temps que de lire Libé... Et évidemment, je me suis énervée avec l'interview d'Angot. Je ne livre ici que quelques extraits :