Pour le Printemps de Septembre, il conçoit une installation inédite spécifiquement pour le sous-sol de la Fondation espace écureuil.
Né en 1975 à Cleveland, vit et travaille à Miami, Etats-Unis.
Le coeur du travail de Jim Drain consiste dans des installations/sculptures uniques mêlant textiles tricotés et mobilier de récupération. Diplômé de Rhode Island School of Design en 1998, il commence en effet son travail d’artiste en empruntant à un ami sa machine à tricoter. La dimension répétitive, méditative de l’outil le séduit, et le produit qui en résulte correspond curieusement à ce qu’il ambitionne de développer : un message dur, dénonçant le consumérisme, le machisme et le culte de la personnalité américains, interprété en douceur. Il contextualise ses travaux en les replaçant dans une acception sociétale plus large, notamment en y incluant ses propres fascinations « nerd » assumées : il reproduit par exemple, sur de grands pulls qu’il tricote lui- même des motifs inspirés de pixels de jeux vidéo Atari.
À l’instar de ses pairs des années 60 et 70, Jim Drain mixe les disciplines, en abolissant les frontières, les genres, et en multipliant à l’envie les pratiques. Il en résulte un mode d’expression totalement hybride, s’appropriant les formes d’art les plus populaires, allant d’un pseudo-ethnisme à un primitivisme revisité par la modernité, en passant par le design sculptural ou le décoratif.