J’ai testé: « Conan » au cinéma

TITRE DU FILM: Conan

TITRE ORIGINAL: Conan the Barbarian

SORTIE: 17 août 2011

REALISATEUR:  Marcus Nispel

SYNOPSIS Allociné: Pour Conan, le légendaire guerrier cimmérien, ce qui avait commencé comme une vengeance personnelle va se muer en combat épique pour sauver Hyboria d’une puissance maléfique surnaturelle. Face à ses ennemis, aux terrifiantes créatures et aux épreuves d’exception qui l’attendent, Conan va peu à peu comprendre qu’il est l’ultime espoir d’un peuple…

MON AVIS SUR LE FILM

Sur un champ de bataille, une femme enceinte est mortellement touchée. Son époux se précipite à son secours, lui ouvre le bide, lui présente son enfant et lui ordonne de lui donner un nom.
La mère agonisante réfléchit quelques secondes et le nomme « Conan » aussi naturellement que si elle demandait une pièce de viande au boucher du coin.
Cette scène d’ouverture laissait présager le pire quant au reste du film. Et pour cause…

Comment un tel film a-t-il pu voir le jour en 2011, après que des films comme « Le Seigneur des Anneaux », pour ne citer que lui, ont laissé une telle empreinte sur le cinéma d’heroïc fantasy ?
Tout dans le long-métrage, des décors aux costumes, fait penser à un mauvais téléfilm de NT1.
Et l’avalanche d’effets gores ultra racoleurs n’arrange rien à l’affaire : trop de gore tue le gore si bien qu’on a parfois l’impression d’assister à une ratatouille de cervelle (celle du spectateur aussi ?) sans aucun intérêt.

Mais c’est surtout l’esprit du film qui laisse perplexe. Okay, Conan est un barbare, okay, c’est le genre de film qui se regarde sans prise de tête, mais cela n’excuse pas tout.
L’image de la femme ici est plus que dégradée : le personnage de Tamara joue les pseudo-rebelles mais le principal de ses répliques consiste à hurler « Conaaaaan ! » à intervalles réguliers, Conan persiste à l’appeler « Femme » alors qu’il connaît parfaitement son nom. Gerbant…
Dommage car le personnage incarné à l’origine par Arnold Schwarzenegger était loin de cette caricature de brute se tapant le torse en hurlant : « Moi Conan ! Toi femme ! ».
On a du mal à croire qu’il s’agit bien du même Jason Momoa qui joue dans « Le trône de fer » tant son personnage de Khal Drogo, pourtant un barbare, a plus de charisme.

Quoi qu’il en soit, la célèbre contrepèterie concernant Conan est ici parfaitement justifiée… un film barbant !

Bénédicte de M.