Le Parfum: Histoire D'Un Meurtrier

genre: thriller
année: 2006
Durée: 2h25

l'histoire: Jean-Baptiste Grenouille est naît en 1774. C'est un jeune homme à part grâce à un don unique: son odorat. Il parvient à se faire embaucher chez un maître parfumeur de la capitale. Mais très vite, Jean-Baptiste devient un meurtrier, à la recherche du parfum idéal.
la critique d'Alice In Oliver:

Le Parfum: Histoire d'un meurtrier, réalisé par Tom Tykwer en 2006, est l'adaptation d'un best-seller de la littérature.
Evidemment, il n'est jamais facile de s'attaquer à un tel ouvrage, surtout que le roman original reste un livre complexe, tourmenté, riche et centré sur un tueur très particulier, Jean-Baptiste Grenouille.

Attention, SPOILERS ! L'introduction du Parfum nous présente un héros né dans l'anonymat le plus total, abandonné par sa mère.
A la recherche d'une présence rassurante, le nourrisson développe alors une faculté exceptionnelle: l'odorat.
Ce sens, utilisé tel un prédateur, sera l'objet du film et la raison d'être de son personnage principal.

Certes, Jean-Baptiste Grenouille grandit dans la misère, mais son don extraordinaire va lui permettre de rencontrer un maître parfumeur (Dustin Hoffman).
A partir de ces différents éléments, Tom Tykwer réalise un thriller ambitieux en se focalisant sur les meurtres d'un psychopathe à la recherche du parfum idéal. Le film développe alors des thématiques passionnantes.

Jean-Baptiste Grenouille tue des belles jeunes femmes vierges. Son but est de s'accaparer de leur odeur, via quelques recettes dont le meurtrier a le secret. Peu à peu, le jeune homme sombre dans une folie criminelle, avec pour objectif de créer le nectar parfait, celui qui assiéra le monde à ses pieds.
A travers cette recherche du parfum idéal, Tom Tykwer nous décrit un tueur en série dénué de toute humanité, son corps étant dénué de toute odeur.

C'est ce dernier point qui est la clé du film. Sans odeur, l'homme n'a aucune existence. Et Jean-Baptiste Grenouille est un être invisible aux yeux du monde. Finalement, le criminel est à la recherche inconsciente de son âme et de son identité. Il est également le symbole d'une humanité confinée dans ses instincts primitifs. Pour s'en convaincre, il suffit de prendre les 10 dernières minutes du film, le thriller prenant alors des allures de débauche, voire d'orgie sanglante sur fond de cannibalisme. Tom Tykwer opacie son propos à travers plusieurs séquences hallucinantes et de toute beauté.
Paradoxalement, Le Parfum en désarçonnera plus d'un, la faute à un esthétisme un peu trop chiadé par moments.

Note: 15/20