Au même titre que les étudiants à propos desquels nous évoquions récemment les difficultés rencontrées pour adhérer à une mutuelle, les séniors constituent également une population fragile pour laquelle l’accès à une protection sociale complémentaire devient de plus en plus onéreuse. Dès lors, ces deux exemples illustrent parfaitement la vulnérabilité des catégories fragiles en matière de protection sociale et c’est la raison pour laquelle nous assistons à la formulation de vives inquiétudes en ce sens depuis quelques années. A ce propos, il est évident que l’augmentation des charges des organismes dépendant des dispositions du Code de la Mutualité ne sont pas de nature à rassurer les assurés sociaux qui s’alarment quant au devenir de leur protection sociale aussi bien principale que complémentaire. En effet, la possibilité de trouver une mutuelle pas chère semble de plus en plus improbable du fait de ces augmentations successives qui pèsent très largement sur le budget des Français alors même qu’ils ne sont pas encore totalement sortis des difficultés rencontrées à l’occasion de la partie maximale de la crise financière internationale d’autant plus que les effets de cette dernière perdurent encore aujourd’hui.
Or parmi les assurés sociaux qui se tournent le plus vers l’acquisition d’une protection sociale complémentaire, il convient naturellement de citer l’exemple des personnes avancées dans l’âge. Elles sont effectivement contraintes d’adhérer à une mutuelle sénior pour faire face à toutes les dépenses médicales auxquelles elles sont confrontées. Néanmoins, l’association UFC-Que Choisir vient de dénoncer les augmentations constantes dont elles font l’objet depuis quelques années : « Ainsi, en 2011, sur les 335 contrats analysés par l’association , leur cotisation atteint en moyenne 90 € par mois et par assuré, soit 5,8 % de leurs revenus. L’augmentation par rapport à 2010 est spectaculaire : + 11,8 %, à garanties inchangées ! ». Il convient alors de s’interroger sur la question de la santé de nos aînés parce que le fait de devoir renoncer à l’adhésion à une protection sociale complémentaire revient à renoncer à suivre tous les traitements et soins médicaux nécessaires. C’est pourquoi, il appartient au pouvoir public d’envisager plus globalement la question de la dépendance avec davantage de considération conformément aux intentions formulées à la fin de l’année 2010.