L’association de consommateurs CLCV s’oppose à la hausse de 5% des tarifs du gaz demandée par GDF Suez au 1er octobre et la juge même « totalement déplacée ».
Thierry Saniez, délégué général de la deuxième association de consommateurs de France, souligne que « depuis fin 2008, le prix facturé au consommateur français a été bien supérieur aux prix du marché du gaz, parce qu’il était calculé sur la base des contrats d’approvisionnement à long terme de GDF Suez, indexés sur les prix du pétrole. Or, 40% de l’approvisionnement de GDF Suez se fait hors contrats à long terme, selon une délibération de la Commission de Régulation de l’énergie (CRE), ce qui entraîne des écarts entre la formule et les coûts réellement supportés par le géant gazier. »
La CLCV propose que la part des prix du marché dans la formule soit portée à 30% voire 50% et réclame également plus de transparence sur les coûts d’approvisionnement réels du groupe français.
GDF Suez espère faire accepter cette hausse des prixen augmentant le nombre de personnes exemptées de hausse des tarifs au nom de la précarité énergétique, qui passerait de 400.000 à plus de 4 millions, le manque à gagner étant répercuté sur les autres consommateurs.