Beaver Falls [Saison 1]

Publié le 22 septembre 2011 par Lulla

Saison 1 // 440 000 tlsp. en moyenne

 

What About ?

Flynn, A-Rab et Barry, trois amis d'enfance anglais, décident de passer l'été dans un camp pour jeunes américains fortunés après avoir obtenu leur diplôme. Ils doivent alors encadrer ces fêtards invétérés bien décidés à leur mener la vie dure...

Who's Who ?

 Créée par Iain Hollands. Avec Sam Robertson (Coronation Street, Push), John Dagleish (Lark Rise To Candleford), Arsher Ali (Affaires non classées), Kristen Gutoskie (Being Erica), Jon Cor (Being Erica), Natasha Loring, Todd Boyce (Coronation Street), Alison Doody...

So What ?

    Après Skins et Misfits (et Shameless et The Inbetweeners que je n'ai pas vu), la chaîne anglaise des d'jeuns E4 lançait cet été Beaver Falls, au thème rappelant vaguement un mélange entre Young Americans (chère à mon coeur), Huge et les séries suscitées. Je m'attendais à ce que la légéreté côtoie la profondeur et que les héros se révélent au fur et à mesure des six épisodes de la saison comme des êtres très imparfaits mais rudement attachants. J'en espérais clairement trop ! Le premier épisode, qui posait efficacement les bases, avait une sérieuse tendance à enfoncer les portes ouvertes, notamment dans les comparaisons entre les riches et les pauvres, et les anglais et les américains. Il fallait bien poser les bases et, ma foi, l'entreprise n'était pas désagréable à suivre. Puis le second épisode est arrivé et il a fallu se rendre à l'évidence : la série a préféré se complaire dans la facilité et dans le déjà vu, cher aux comédies potaches américaines de ce type, sans pour autant forcer les traits de la caricature. Si le camp, comme dans tous les institutions scolaires américaines, est divisé entre les populaires, les plus forts, et les geeks et obèses, les plus faibles, ce n'est pas vraiment le propos de la série. A vrai dire, elle n'a pas vraiment de propos et se contente finalement de suivre les aventures romantico-ridiculo-burlesques des trois personnages principaux, entre dragues lourdes, petites tromperies et obsessions sexuelles. Malgré le nombre restreint d'épisodes, les situations ont tendance à stagner et on baille souvent aux corneilles en attendant un peu d'action, en vain. 

   Beaver Falls a tout de même des qualités indéniables, qui se résument à sa plastique de rêve ! Tournée en Afrique du Sud (alors qu'elle est censée se dérouler en Californie), la série nous offre des paysages absolument magnifiques avec de superbes couleurs. Certains plans sont absolument divins, notamment dans le dernier épisode, même si la réalisation à proprement parlé reste assez classique. On pourrait d'ailleurs aisément se croire dans une série américaine. Il n'y aucune différence, contrairement à Skins ou Misfits qui ont un cachet qui rappelle d'où elles viennent, plus souvent pour le meilleur que pour le pire. Du coté du casting, on ne peut pas dire que les prestations soient bluffantes mais le scénario ne le permet de toute façon pas. Sam Robertson n'est pas profondément mauvais mais son jeu est très limité. Les autres se débrouillent. Alison Doody, par contre, interpréte à la perfection la cougar ! Son personnage est d'ailleurs l'un des mieux écrits. Il est plus complexe qu'il n'y parait et se dévoile petit à petit, alors que les autres ne changent pas vraiment du premier au dernier épisode. 

   Beaver Falls est une véritable déception tant il y avait matière à faire une vraie bonne série. Elle est totalement passée à coté de son sujet et de ses héros, restant systématiquement en surface; elle n'est pas vraiment parvenue à faire rire; et a toujours priviligé la paresse sur tout le reste: paresse dans l'écriture (les dialogues sont dramatiquement pauvres), dans le jeu des acteurs, dans la réalisation... Premier échec pour E4 !

How ?

 Le teaser, très réussi (bien plus que la série elle-même) :