J'ai donc sorti mon chawan de printemps (même si ce n'est plus la saison) pour un Matcha Hoan de Shizuoka. J'ai une pensée pour ce producteur de thé, rencontré avec quel bonheur et quel privilège et dont j'ai la réflexion écrite et dessinée de sa main.
De l'eau bien chaude pour préparer le chawan, séché, puis je me suis servi une cuillérée à café rase de Matcha Hoan de Shizuoka (à défaut de deux cuillerées de chashaku). J'ai versé de l'eau à 75°C dessus et j'ai fouetté latéralement.
Je n'ai pas encore le mouvement du fond vers la surface, en M (ou W)... j'arrive juste à ne pas le tourner et la mousse est là. Je ne l'aère sûrement pas autant qu'il le faudrait mais je suis déjà satisfaite.
Je lui ai donc montré que ce thé là n'était pas cette fois-ci une infusion (où les feuilles ne se boivent pas) mais bien la poudre de feuilles de thé moulue que nous buvions délayée dans l'eau chaude.
Lui habitué à mes gestes de zhong a adoré tester le fouet. De quoi moi aussi m'entrainer à utiliser les termes, le chasen a donc été bien utilisé, et première satisfaction sans l'appuyer sur le fond. Un kusenaoshi, support à fouet, aurait été bienvenue car son équilibre instable a été aussi un élément d'attention après fouettage, il a fallu le retourner.
Autant le petit dégustateur n'a pas aimé la glace au matcha, autant la mousse lui a plu. Je n'ai bu la première fois que ce qui restait de liquide... jusqu'au second bol... au troisième etc... depuis hier.
Ce Matcha Hoan est très doux, poudré et mousseux. La première attaque en bouche est herbacée avec une légère amertume en fin de gorgée.
Ce matcha est encore trop beau pour moi. Tant pis, éduquer le palais et les papilles se fait aussi avec de très beaux produits non!? Et la rencontre avec l'homme derrière était de celle qui marque un parcours alors je ne pouvais que succomber à la dégustation.