Flash va t-il disparaître ? Ou continuer de s’imposer sur le web ? L’arrivée du HTML 5 pourrait bien compromettre l’avenir du célèbre format d’animation devenu un standard de fait… Mais Adobe réagit face à Apple qui interdit Flash sur les iPad – et aujourd’hui Microsoft— qui exclut à son tour Flash des tablettes tactiles équipées du tout nouveau Windows 8…
Nouvelle bombe dans l’univers des tablettes tactiles : Microsoft lance Windows 8 et l’interface Metro, dédiée aux tablettes mobiles. Rappelons qu’il existe désormais trois principaux systèmes d’exploitation concurrents sur le marché des tablettes :
- iOS d’Apple qui équipe les iPad (l’iOS 5 est annoncé pour les tous prochains jours)
- Androïd de Google qui équipe la plupart des autres tablettes (Acer, Samsung, Archos,…)
- Metro (Windows 8) de Microsoft qui devrait équiper certains modèles (HTC, Samsung,…). La commercialisation de ces tablettes est prévue pour 2012.
Seulement voilà, la nouvelle interface Microsoft dédiée aux tablettes tactiles ne supportera pas le plug-in Flash… Tout comme Apple l’interdit déjà sur ses iPad.
Androïd reste donc la seule interface pour tablette qui accepte le Flash. Un vrai casse-tête pour les consommateurs : Flash or not Flash ? Mais aussi pour les entreprises qui ont déjà développé des contenus en Flash et souhaitent les porter sur tablettes tactiles. Pour elles, si ce besoin est impératif, elles n’ont d’autre choix que de se tourner vers Androïd et de renoncer à iOS ou Metro (Windows 8). Ou de trouver une solution de contournement. Ou d’attendre qu’Adobe trouve de son côté un moyen de rendre Flash compatible sur toutes les tablettes. Ce qui est peut-être en train d’arriver…
Flash sur iPad
Adobe réagit avec force face au blocage des constructeurs. En premier lieu, en rendant compatible ses serveurs vidéo avec l’iOS d’Apple. Autrement dit, les contenus Flash sont convertis en HTML5 et donc lisibles sur les iPad et autres iPhone… Du moins pour la vidéo. Car cette mise à jour de la solution d’Adobe (Flash Media Server 4.5) ne permet en effet de convertir que les vidéos au format Flash. C’est déjà une avancée. Mais les contenus Flash comme les animations, les pubs, les interfaces de site, ne sont toujours pas transposables. On est donc encore loin d’une conversion complète de Flash vers le HTML5 mais c’est peut-être un premier pas décisif.
Ce qu’il faut retenir de ces dernières annonces, c’est que le HTML5 s’impose et s’imposera comme le standard incontournable des interfaces pour tablettes tactiles. Le HTML5 est un format universel mais cependant bien moins performant que Flash en terme d’animation, de graphisme et de multimédia. D’autre part, le HTML5 n’est pas encore entièrement reconnu par tous les navigateurs et seulement par les versions les plus récentes. L’adoption complète du HTML5 ne devrait pas arriver avant 2013. Aujourd’hui, Flash est supporté par 99% des navigateurs web tandis que le HTML5 n’est reconnu que par 40% d’entre eux.
Flash a certainement encore un bel avenir devant lui, pour la consultation de sites web sur des terminaux fixes, notamment les jeux en ligne ou le e-learning, et encore pour tout type d’applications ou de présentations off-line. Mais il est évident qu’Adobe devra tôt ou tard, assurer la portabilité totale de Flash vers le HTML5, si l’éditeur souhaite conserver sa suprématie sur les logiciels d’animation.
La puissance créative du logiciel Flash reste à ce jour inégalée et sans réelle concurrence. Sinon celle… du HTML5. Et là aussi, Adobe a peut-être une carte à jouer. Parallèlement à l’adaptation progressive du Flash au HTML5. Et l’éditeur s’oriente aussi vers cette solution : celle de lancer sur le marché un logiciel de développement en HTML5 natif. Ce que vient de proposer Adobe avec la mise à disposition, en version beta, du logiciel d’animation EDGE.
Voir aussi :
EDGE, le logiciel d’animation HTML5
Une infographie très réussie sur le HTML 5 et sa compatibilité avec les navigateurs
Une démonstration des possibilités du HTML5 avec Safari
Windows 8 et Metro, les tablettes utilisant le système d’exploitation de Microsoft