Je ne résite pas au plaisir de faire partager du Nisard... non du Chevillard !

Publié le 13 octobre 2006 par Caroline
Je m'amuse tellement en lisant Démolir Nisard que je ne peux résister au plaisir de placer quelques extraits savoureux : Jusqu'où pousser la détestation ?
Le Nisard que nous connaissons (...) est un personnage détestable, le bec de l'oie ne cancane pas mieux que ce cul pincé, son mufle appelle le poing comme la vulve odorante de mamzelle la jument le membre formidable de l'étalon, son jugement est infailliblement aussi mal avisé qu'un rire de condoléances.
Jusqu'où l'être est repoussant ?
Son haleine est le subtil appeau qui rend les blattes romantiques.
Jusqu'où l'aveuglement ?
En 1878, nous lisons sous la plume du critique cette oraison funèbre digne de son maître Bossuet : "Le siècle n'a pas besoin de poètes. Toute la force de l'époque s'est portée sur l'industrie et sur la politique, tous les esprits de quelque valeur se tournent là. Le temps de la poésie est finie en France." Tandis que benoîtement Verlaine et Laforgue écrivent comme si de rien n'étaitles vers nouveaux et que l'onde de choc invisible des Illuminations et des Chants de Maldoror commencent à ébranler le monde, le vieux Nisard, à dix ans de sa mort, prouve avec ce génie de l'à-propos que je m'efforce de mettre en relief dans ces pages qu'il n'a pas perdu la main.