Dès que je suis arrivé ici à la montagne, j'ai eu un grave problème avec les marches du perron. Je n'arrivais pas à grimper paraît-il. J'avais trois ans et c'est là que je suis né, pour ce qui est des souvenirs. J'étais devant le perron. Reste que des annnées plus tard, des dizaines d'années plus tard, je me poserai toujours cette question : comment ça se fait que je ne me soit pas cassé la tête une bonne fois pour toutes sur les marches du perron ?Cet enfant placé en nourrice dans une région de montagnes, parle tout au long de cette nouvelle du béton. Du béton du perron, mais aussi du béton de la maison en contruction en face... Jamais de la minéralité de l'environnement qu'on est en droit de supposer dans une telle région. Le béton est dur, froid. Son contact est inscrit dans son corps à force de s'asseoir sur les marches dudit perron. Merci donc à PAG ! Et puis, il est bien de parler des petits éditeurs qui ont une autre voix à faire entendre. Il est d'autant plus important de les soutenir que certains comme Al Dante sont contraints à disparaître, vaincus par la jungle économique.
Magazine
Hier matin, dans ma boîte aux lettres, j'ai trouvé une enveloppe carrée, qui contenait un livre carré. Il s'agissait d'un cadeau de PAG, ce livre de Dominique Fabre aux éditions Cadex..
Ce livre est très beau, autant grâce à son format carré que par les illustrations de Chrisitine Voigt et aussi grâce au choix du papier. Une dédicace en plus et le bonheur est complet !
Il commence ainsi: